The Hi-Lites, les all-stars du rock'n'roll lyonnais

L'agnosie sonore est un mal qui touche la plupart des primo-discographes et dont le principal symptôme est une propension à se réclamer de groupes n'ayant aucun rapport avec la choucroute. On est à cet égard pas près d'oublier Fuzeta, lauréat du dernier tremplin Ricard Live Music qui se voudrait Bon Iver mais sonnait à ce point post-hardcore qu'il a fini par enregistrer avec l'un des producteurs les plus en vue du genre. Ce fléau, les Lyonnais de The Hi-Lites y semblent pour leur part immunisés.

Leur nom est un hommage aux Hot Snakes ? Leur musique charrie en effet, dans ses mid-tempos contrariés et ses riffs qui claquent comme de la tôle sous la grêle, un sentiment d'urgence plus ou moins contenue proche de celui exprimés par Rick Froberg et consorts. Ils reprennent sur scène McLusky ? C'est vrai, on sent poindre ça et là, notamment dans certains couplets chantés le menton contre la poitrine, cette folie pas franchement douce qui agitait de spasmes noisy les morceaux des soon to be Future of the Left.

Il faut dire que les Hi-Lites ont eu le temps d'apprendre à se connaître : la section rythmique est celle des surfeurs sur leur 31 X-Ray-Vision, le frontman tenait le micro de feu Flashfalcon et le guitariste le manche du duo punk indus Binaire. Reste que, en dépit de leur expérience cumulée, c'est un tout autre groupe que leur punk'n'roll cadencé et jalonné de calls and responses en arrière-plan évoque le plus nettement : les Suédois oubliés de The Peepshows. De là à dire que leur premier album est leur Mondo Deluxe, il n'y a qu'un pas.

The Hi-Lites
Au Trokson samedi 26 septembre

The Hi-Lites (Echo Canyon / Pure Pain Sugar / Teenage Hate)