À Vaulx, les cultures urbaines ont leur biennale

Pas de changement de municipalité sans lancement d'un grand chantier ou d'un nouvel événement populaire. À Vaulx-en-Velin, au Centre Culturel Charlie Chaplin, c'est une Biennale des cultures urbaines qui, jusqu'au 21 novembre, scelle la transition du rouge vif au rose pâle entamée aux dernières élections.

Le programme, à défaut d'être défricheur, a le mérite d'être participatif et de ratisser large, du stand up (avec l'énième retour du Comte de Bouderbala, le plus new-yorkais d'entre tous) à la danse hip-hop (seront notamment présentés des works in progress de Kadia Faraux, directrice artistique de l'événement, et de Lilou, le membre le plus médiatique du Pockemon Crew) en passant par le street art (le temps, entre autres, d'un atelier animé par les graffeurs ornithophiles du collectif Birdy Kids).

Côté rap enfin, il faudra compter avec L'Algerino (mouais) et Kery James (mieux). Pour l'occasion, l'ex Ideal J, pionnier du rap dit conscient et MC aux saccades virtuoses, se fendra d'un concert un peu particulier puisque semi-acoustique, théâtralisé et, surtout, solidaire, une partie des recettes de sa tournée étant reversée à des étudiants "qui n'en veulent" sous forme de bourses.