3 questions à... The Dizzy Brains

Foreztival / Quatuor venu de Madagascar, The Dizzy Brains fait sensation depuis six mois par des prestations scéniques incandescentes où garage rock à la Stooges mâtiné de french pop sixties se mêlent pour en faire l'un des groupes les plus excitants du moment. 

Qu'apportez-vous de plus pour susciter un tel engouement depuis les Transmusicales ?
Dans notre musique, rien : on a pris du vieux pour faire du neuf. Rien ne se crée plus dans le rock, il faut juste que tu aies les bonnes bases pour faire du bon rock. Mais la chose que l'on a apporté, c'est le fait de montrer, que ce soit aux yeux de Madagascar ou aux yeux du reste du monde, que les Malgaches font aussi du rock. C'est possible.

Comment êtes-vous perçus à Madagascar ?
Quand on a commencé à faire des petits tours dans les bars de Tana (ndlr : Antananarivo, la capitale), on nous montrait du doigt comme étant des mauvais garcons (qui n'ont pas réussi leurs vies, qui sont là à fumer devant une guitare) ; mais malgré tout, on n'a jamais voulu abandonner, on organisait nos concerts. Même s'il n'y avait personne. Après, on a commencé à être "connu" dans le pays parce qu'on jouait aux Transmusicales de Rennes. Là tout d'un coup, la majorité des Malgaches s'étonnent et aiment ce que l'on fait... Un phénomène qui parfois nous énerve, mais en même temps nous fait chaud au cœur : rien de tel comme public que tes compatriotes. Mais vu nos paroles, certains nous blament encore, se demandent pourquoi dire tout ca sur une scène.

Comment s’est passé l’enregistrement de votre nouvel album ?
Out of the cage parle beaucoup de ce sentiment : "enfin je suis libre de sortir". On se sentait opprimé dans notre pays, comme dans une cage en or que l'on adore, mais avec un besoin de vivre. Les thèmes abordés sont très politico-sociaux, on y entend notre vie en tant que Dizzy. Pas d'un d'autre. On y entend beaucoup d'amour aussi, sans oublier la reprise des Cactus de Jacques Dutronc : un hommage.

The Dizzy Brains
Au Foreztival le vendredi 12 août

à lire aussi

derniers articles publiés sur le Petit Bulletin dans la rubrique Cinéma...

Lundi 25 avril 2022 Toujours curieux et singulier, le festival Superspectives accueille cette année quelques grands noms de la musique contemporaine et expérimentale : Gavin Bryars, Alvin Curran, Charlemagne Palestine…
Mardi 26 avril 2022 Il est libre, Iggy Pop. Bon, y en a quand même pas qui disent qu'ils l'ont vu voler, mais continuer de se trémousser torse-poils devant (...)
Mardi 29 mars 2022 Alors qu'il remonte sur scène pour présenter son dernier objet d'artisanat, La Vraie vie de Buck John, Jean-Louis Murat est l'objet d'une belle rétrospective menée par l'agence musicale lyonnaise Stardust et une vingtaine d'artistes aurhalpins.
Mardi 29 mars 2022 Un peu plus de deux ans après la tournée de Reward, la Galloise Cate le Bon est de retour sur une scène lyonnaise. Avec Pompeii, un album tout en minimalisme pop, composé et enregistré durant le grand confinement, et qui plonge dans la torpeur tout...
Mardi 1 mars 2022 Événement du côté du Ninkasi avec la venue du commandant en chef de feu Sonic Youth, qui depuis la séparation du groupe phare de l'indie rock américain multiplie les saillies solo comme pour mieux combler et dérouter ses fans éplorés.
Mardi 1 mars 2022 2021 aura été l'année de l'avènement pour Tedax Max. Douze mois pour sortir trois albums et se hisser au premier plan de la scène rap locale. Avant son passage du côté de Vénissieux à Bizarre!, le vendredi 18 mars, on a échangé...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X