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Temples au dessus du volcan

Temples + Creatures

Épicerie Moderne

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Psychédélique / En troquant la théorie des cordes du classicisme psychédélique contre des claviers, avec Volcano, Temples se réinvente un lysergisme rétro-futuriste toujours truffé mais jamais étouffé d'influences, dans le sillage de son génial leader James Bagshaw, toujours en fusion créatrice.

Avec leur touche d'enfants des sixties et leurs coupes de cheveux estampillées Brian Jones/Marc Bolan (selon la nature de cheveu de l'intéressé), les Temples semblent tout droit sorti d'un cliché rock valant image d'Épinal de la grande époque psychédélique. Mais en fils de leurs temps, c'est de YouTube que ces quatre anglais sont tombés dans la marmite rock, sur la foi de quelques tubes abondamment cliqués.

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C'est bien ce mélange de deux époques, de deux mondes pour ainsi dire, que représente Temples, le rêve analogique et l'ère numérique, la post-modernité singeant la modernité d'antan. À ce petit jeu James Bagshaw, leader et homme à tout faire choucrouté du groupe est très fort.

Du temps de leur premier album, en 2013, des figures comme Johnny Marr et Noël Gallagher n'avaient pas hésité, paternalistes mais un rien jaloux, à qualifier la bande de James Bagshaw de « meilleur groupe britannique. » Un titre remis en jeu à peu près chaque semaine outre-Manche mais qui ne se refuse pas. Un titre, surtout, qui a tendance à faire perdre ses moyens quand vient l'heure de songer au successeur d'un premier album dans lequel on a mis tout ce qu'on avait. Ou du moins l'a-t-on laissé penser.

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Éruption

Car Bagshaw a tellement de talent plein les doigts qu'il n'a qu'à les secouer, comme le capitaine Haddock avec son sparadrap, pour faire jaillir des chansons dans tous les sens. Sous couvert de revival psychédélique, un domaine où il semble qu'il n'y ait plus rien à inventer, et derrière le cache-sexe d'une utilisation immodérée du synthé rétro-futuriste, Bagshaw démontre encore sur le successeur de Sun structures ce don inouï pour la mélodie et les arrangements (les cordes jadis, les claviers ici) qui fait de chacun des morceaux du bien nommé Volcano une éruption tubesque, explosive ou coulante selon les cas.

Les couches de lave créative superposant une infinité de strates d'influences labellisées – Syd Barrett (Oh The Saviour), les Beatles tardifs (cette voix lennonienne omniprésente), les Beach Boys (les harmonies vocales d'Into the Sunset), les Kinks ((I want to be your) Mirror), The Jam (Roman God-Like Man) Tame Impala (Certainty), MGMT (All join in) – qui jamais ne viennent écraser l'ensemble. Cheveux longs, idées courtes, tu parles.

Temples + Creatures
À l'Épicerie Moderne le samedi 22 avril

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