Peuple qui roule n'amasse pas mousse
Groove le Mardi 19 septembre 2017 | par Sébastien Broquet
Newsletter Lyon
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
Quel retour feriez-vous de votre première année de programmateur du Ninkasi ?
Christophe Moulin : Il y a un an, nous avons commencé les travaux, dont nous ne récoltons pas encore les fruits. C'était une année de transition, mais aussi de complication pour le public, pour les artistes - les backstages étant en travaux. On s'en excuse encore ! C'était une année d'expérimentation, sans pouvoir aller au bout du geste. Ça va vraiment démarrer le 16 octobre : là on va commencer à dérouler la machine telle qu'on l'a réfléchie il y a deux ans.
Je garde de très bons souvenirs comme The Game, ou encore la Ninkasi Urban Week où l'on a pu investir l'espace urbain, notre travail sur le Mur7 avec Birdy Kids. C'est ma touche personnelle, cette porosité entre la salle et le quartier. J'ai du mal à rester en place ! C'est normal que les habitants n'entrent pas obligatoirement dans une salle de concerts qui reste un cube fermé. Mais le concert doit sortir à l'extérieur, lui.
Groove le Mardi 19 septembre 2017 | par Sébastien Broquet
C'était aussi l'année du retour au Kao, après une longue absence, de la techno qui tape, un peu extrême. C'est un style que je revendique pleinement car il m'a vu naître : fin 80's, quand j'allais dans les raves, on commençait avec Jérôme Pacman, puis ça jouait techno et on finissait hardcore avec Manu le Malin ou Laurent Hô : il n'y avait pas de chapelles.
Le Ninkasi étant un lieu de brassage et un terrain de jeu tellement génial, on ne s'interdit rien. Et on peut proposer tous les jours des concerts gratuits, c'est unique et ça permet de lutter contre l'institutionnalisation du lieu. Ici, c'est ouvert tout le temps : on peut finir une soirée techno à 7h et ouvrir à 8h pour un vide-dressing...
Qu'est-ce que le public va trouver de nouveau ?
Quasi tout aura été refait, retouché ou agrandi. À part l'intérieur de la salle du Kao que nous ne pouvions pas toucher. Le fonctionnement va être complètement différent. On a voulu reconstituer un tout cohérent et unifier. Que ce soit un projet lisible et ça va se manifester par une seule entrée, via l'esplanade, où sera désormais la billetterie. Certains croyaient que le Kao et le Ninkasi étaient deux projets différents, on veut changer ça. Dans la première salle, tous les jours il y aura un concert gratuit. Puis, il y aura le Kao, pour ceux qui ont un billet. Et entre les deux, un espace nommé le Club où les gens pourront boire un verre.
Côté programmation : le lundi, on reste salsa. Le mardi, on garde les groupes locaux. Le mercredi, les coups de cœur du programmateur, sur de l'émergence nationale, comme Malo'. Le week-end, des DJs résidents. Le jeudi, des formules apéritives bien travaillées telle une "programmation culinaire" avec des produits régionaux et des créations exclusives pour le Ninkasi, comme le saucisson à la bière noire que l'on a sorti. 80% des produits à la carte sont régionaux, on veut arriver à 100%. Le brassage, c'est aussi mixer food, bières et musiques.
Collectifs d'Agitateurs le Mercredi 20 septembre 2017 | par Stéphane Duchêne
Et au Kao le week-end, du clubbing, souvent avec des collectifs locaux et très axé bass music, très anglais. Et des concerts en début de soirée.
Et pour fêter les vingt ans ?
On a conçu la programmation avec un temps fort entre le 16 octobre et le 10 novembre. Et d'autres concerts jusqu'à la fin de l'année. Le mardi 17 octobre, c'était symbolique et très important que les premiers artistes à fouler la nouvelle scène du café soient locaux. J'ai toujours voué un culte à Jarring Effects, qui a vraiment marqué la scène lyonnaise. High Tone est le groupe que j'ai le plus programmé à Caen. Il y aura donc une carte blanche à Jarring avec Filastine, Eustache McQueer... Le mercredi 18, Tété et Carmen Maria Vega : ils vont profiter de l'occasion pour faire des morceaux ensemble. Le 21, c'est le booker Wart qui amène Madben, Acid Arab, Cléa Vincent et Salut c'est Cool. En une semaine, on regroupe ainsi presque toute les musiques : c'est ça, le Ninkasi.
Pour fêter ses vingt ans de brassage, tout court mais aussi culturel et surtout musical, le Ninkasi a, sans doute par déformation professionnelle, mis les petits plats dans les grands s'agissant des concerts qui vont parsemer cet automne anniversaire. La liste étant longue comme le bras (plus d'une vingtaine de dates), il convient ici d'en tirer la substantifique moelle.
Parmi les grosses pointures, on retiendra la venue d'Arrested Development qui fête personnellement ses 25 ans, l'allumette suédoise Jay-Jay Johanson, les inextinguibles quoi que pas mal remaniés Stranglers, le Klub des Loosers, ainsi que des amis de la maison comme Carmen Maria Vega, Jim Murple Memorial, les Fatal Picards et Jarring Effects, pour une carte blanche. À chacun ensuite de composer son burger musical.
Quel retour feriez-vous de votre première année de programmateur du Ninkasi ?
Christophe Moulin : Il y a un an, nous avons commencé les travaux, dont nous ne récoltons pas encore les fruits. C'était une année de transition, mais aussi de complication pour le public, pour les artistes - les backstages étant en travaux. On s'en excuse encore ! C'était une année d'expérimentation, sans pouvoir aller au bout du geste. Ça va vraiment démarrer le 16 octobre : là on va commencer à dérouler la machine telle qu'on l'a réfléchie il y a deux ans.
Je garde de très bons souvenirs comme The Game, ou encore la Ninkasi Urban Week où l'on a pu investir l'espace urbain, notre travail sur le Mur7 avec Birdy Kids. C'est ma touche personnelle, cette porosité entre la salle et le quartier. J'ai du mal à rester en place ! C'est normal que les habitants n'entrent pas obligatoirement dans une salle de concerts qui reste un cube fermé. Mais le concert doit sortir à l'extérieur, lui.
Groove le Mardi 19 septembre 2017 | par Sébastien Broquet
C'était aussi l'année du retour au Kao, après une longue absence, de la techno qui tape, un peu extrême. C'est un style que je revendique pleinement car il m'a vu naître : fin 80's, quand j'allais dans les raves, on commençait avec Jérôme Pacman, puis ça jouait techno et on finissait hardcore avec Manu le Malin ou Laurent Hô : il n'y avait pas de chapelles.
Le Ninkasi étant un lieu de brassage et un terrain de jeu tellement génial, on ne s'interdit rien. Et on peut proposer tous les jours des concerts gratuits, c'est unique et ça permet de lutter contre l'institutionnalisation du lieu. Ici, c'est ouvert tout le temps : on peut finir une soirée techno à 7h et ouvrir à 8h pour un vide-dressing...
Qu'est-ce que le public va trouver de nouveau ?
Quasi tout aura été refait, retouché ou agrandi. À part l'intérieur de la salle du Kao que nous ne pouvions pas toucher. Le fonctionnement va être complètement différent. On a voulu reconstituer un tout cohérent et unifier. Que ce soit un projet lisible et ça va se manifester par une seule entrée, via l'esplanade, où sera désormais la billetterie. Certains croyaient que le Kao et le Ninkasi étaient deux projets différents, on veut changer ça. Dans la première salle, tous les jours il y aura un concert gratuit. Puis, il y aura le Kao, pour ceux qui ont un billet. Et entre les deux, un espace nommé le Club où les gens pourront boire un verre.
Côté programmation : le lundi, on reste salsa. Le mardi, on garde les groupes locaux. Le mercredi, les coups de cœur du programmateur, sur de l'émergence nationale, comme Malo'. Le week-end, des DJs résidents. Le jeudi, des formules apéritives bien travaillées telle une "programmation culinaire" avec des produits régionaux et des créations exclusives pour le Ninkasi, comme le saucisson à la bière noire que l'on a sorti. 80% des produits à la carte sont régionaux, on veut arriver à 100%. Le brassage, c'est aussi mixer food, bières et musiques.
Et au Kao le week-end, du clubbing, souvent avec des collectifs locaux et très axé bass music, très anglais. Et des concerts en début de soirée.
Collectifs d'Agitateurs le Mercredi 20 septembre 2017 | par Stéphane Duchêne
Et pour fêter les vingt ans ?
On a conçu la programmation avec un temps fort entre le 16 octobre et le 10 novembre. Et d'autres concerts jusqu'à la fin de l'année. Le mardi 17 octobre, c'était symbolique et très important que les premiers artistes à fouler la nouvelle scène du café soient locaux. J'ai toujours voué un culte à Jarring Effects, qui a vraiment marqué la scène lyonnaise. High Tone est le groupe que j'ai le plus programmé à Caen. Il y aura donc une carte blanche à Jarring avec Filastine, Eustache McQueer... Le mercredi 18, Tété et Carmen Maria Vega : ils vont profiter de l'occasion pour faire des morceaux ensemble. Le 21, c'est le booker Wart qui amène Madben, Acid Arab, Cléa Vincent et Salut c'est Cool. En une semaine, on regroupe ainsi presque toute les musiques : c'est ça, le Ninkasi.
Pour fêter ses vingt ans de brassage, tout court mais aussi culturel et surtout musical, le Ninkasi a, sans doute par déformation professionnelle, mis les petits plats dans les grands s'agissant des concerts qui vont parsemer cet automne anniversaire. La liste étant longue comme le bras (plus d'une vingtaine de dates), il convient ici d'en tirer la substantifique moelle.
Parmi les grosses pointures, on retiendra la venue d'Arrested Development qui fête personnellement ses 25 ans, l'allumette suédoise Jay-Jay Johanson, les inextinguibles quoi que pas mal remaniés Stranglers, le Klub des Loosers, ainsi que des amis de la maison comme Carmen Maria Vega, Jim Murple Memorial, les Fatal Picards et Jarring Effects, pour une carte blanche. À chacun ensuite de composer son burger musical.
Crédit Photo : © Hugo Juillard
Groove | Le Peuple de l'Herbe s'apprête à fêter au Transbordeur vingt années d'activisme sonore par un set spécial, revisitant en partie leur passé. Flashback avec (...)
Collectifs d'Agitateurs | Tapis dans l'ombre, la plupart du temps au fond de péniches ou dans les arrières-salles de cafés-concert ou de clubs, une poignée d'associations DIY (...)
Le Spot de la Rentrée | Il se trame quelque chose au Farmer depuis le début du printemps : après quelques mois de travaux, une programmation musicale de rock indépendant, à mille (...)
Espoirs par Stéphane Duchêne le Jeudi 8 octobre 2020 | Avec la rentrée, commencent les tremplins musicaux qui livrent généralement leurs verdicts avant l'été. Sauf cette année où, chacun l'aura noté, tout est un peu (...)
Ninkasi par Stéphane Duchêne le Jeudi 27 août 2020 | Le Festival Ninkasi aura bien lieu en septembre. Mais en version encore raccourcie, amputée de plusieurs concerts et soirées prévues avant l'été. On détaille (...)
Ninkasi par Stéphane Duchêne le Mercredi 15 juillet 2020 | Histoire d'attaquer la saison automnale à la gorge et peut-être de forcer le destin des concerts post-Covid, le Ninkasi a remis sur la table son festival (...)
Covid-19 par Sébastien Broquet le Lundi 23 mars 2020 | Face à la pénurie de gel hydroalcoolique et à l’urgence de la situation, le Ninkasi se mobilise et soutient l’ensemble du personnel soignant, pharmacies, (...)
Tremplin par Stéphane Duchêne le Mardi 28 mai 2019 | Alors certes, au Ninkasi Musik Lab, c'est un peu comme à l'École des fans, on aime à dire que tout le monde a gagné, ce qui n'est pas faux. Il n'empêche que le (...)
Tremplin par Stéphane Duchêne le Mardi 14 mai 2019 | Peu sans doute souscriront à cette affirmation mais il n'y a pas que Game of Thrones dans la vie. Il y a aussi le Ninkasi Music Lab dont l'haletante (...)
Salles de concerts par Stéphane Duchêne le Mardi 15 janvier 2019 | Alors qu'un nouveau "décret son" impose depuis octobre dernier aux diffuseurs de musique (salles de concerts, clubs, festivals) des mesures (...)
Brasserie par Lisa Dumoulin le Vendredi 14 décembre 2018 | Ce mardi 18 décembre, le 17e établissement de la famille Ninkasi ouvre ses portes dans le 3e arrondissement de Lyon. 170 mètres carrés, agrandis d'une (...)
Britpop par Stéphane Duchêne le Mardi 11 décembre 2018 | Pour ceux qui aiment les réveillons à thèmes très fréquentés et déguisés, le 31 décembre à Lyon passe forcément par le Ninkasi, devenu en quelques années un spécialiste du (...)
Concours par Stéphane Duchêne le Mardi 27 novembre 2018 | Créé en 2016, le Ninkasi Music Lab – qui récompensa l'an dernier le hip-hop de Kikesa – a battu des records d'affluence cette année. Sur les 189 (!) (...)