Sunny Sonny & the Sunsets au Périscope

Sonny & The Sunsets

Le Périscope

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Pop / En solo ou avec ses Sunsets, qui l'accompagnent ici au Périscope, le fantaisiste Sonny Smith n'a de cesse de se réinventer, bâtissant de disques en disques une discographie solaire aux reflets changeants.

Lorsque l'on vit à San Francisco sur la côte ouest des États-Unis on voit rarement deux fois le même coucher de soleil sur le Pacifique. Ce n'est sans doute pas par hasard si Sonny Smith a baptisé son groupe, basé à San Francisco, The Sunsets. Sans doute n'est-ce pas non plus par hasard qu'il est allé parfois chercher, pour composer cette troupe à géométrie souvent variable, des membres de The Fresh & Onlys (également dans ces pages et en virée sur Lyon cette semaine) et de Thee Oh Sees, deux formations garage elles-mêmes particulièrement frappées. Car Smith s'est en effet révélé tout au long de sa discographie lumineuse changeant comme les reflets du soleil sur l'eau.

C'est ainsi qu'après une vraie-fausse BO succédant à Antenna to the Afterworld et une compilation de 100 reprises de groupes imaginaires – Talent Night at the Ashram où se déploie un art consommé du storytelling le plus trivial – Sonny avait livré en 2016 avec ses Sunsets un album totalement déjanté, Moods Baby Moods, co-produit par Merril Garbus, aka tUnE-yArDs, et lorgnant vers une sorte de funk cosmique et de hip-hop à la Tom Tom Club farci jusqu'à la garde de synthés zinzins.

Puis l'an dernier, sous son seul nom et produit par un Dan Auerbach (le chef des Black Keys) qui s'en donne à cœur joie, Rod For your Love, merveille de cavalcade pop et rock'n'roll à faire giguer un moribond et sur lequel on trouve un merveilleux duo avec la toujours irrésistible princesse indie rock Angel Olsen (Burnin' Up, à consumer sans modération).

Lumières

Si les atours changent, si ce Rod for your Love pourrait fort bien sortir directement de la poche à douille d'Auerbach, de la même manière que les rayons changeant du soleil proviennent toujours de la même source de lumière, il y a toujours dans les disques de Sonny quelque chose de la patte de Smith : émanation de rock psychédélique, de garage rock et de pop plagiste toujours au bord de la crise aiguë de nonchalance (l'esprit de Jonathan Richman n'est jamais bien loin).

Simplement, Sonny Smith, venu à la musique sur le tard – la légende raconte qu'il a commencé à chanter pour les patients d'un hôpital psychiatrique dont il était lui-même patient – et qui a multiplié les identités, semble ne pas tenir en place artistiquement – il est également plasticien – et vouloir explorer toutes les possibilités musicales qui s'offrent à lui sans jamais résister aux lumières de collaborateurs bienvenus. Si certains n'ont pas la lumière à tous les étages, dans la tête de Sonny Smith le soleil ne se couche jamais vraiment et balaie tout le spectre des couleurs.

Sonny & the Sunsets
Au Périscope le samedi 15 septembre

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