Jazz à Vienne 2021, premiers noms
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Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
Inclassable, voilà sans doute le seul terme qui permette de définir (et donc de ne pas définir) le travail du musicien d'avant-garde John Zorn. Saxophoniste alto, clarinettiste, pianiste influencé par la musique de compositeurs comme Charles Ives et John Cage, on pourrait dire que le New-Yorkais de 65 ans a touché à tout.
Mais en réalité, il a fait plus que cela, ce qu'il a touché, il l'a creusé en profondeur, déconstruit et remodelé, comme lorsqu'il s'est attaqué à une relecture d'Ennio Morricone, encensée par le compositeur lui-même, a appliqué les trouvailles cinématographiques de Godard à la musique, réinterprété Ornette Coleman sous un angle punk hardcore, testé les limites « du format habituel du groupe de rock » au sein d'un combo comprenant notamment le guitariste Bill Frisell et le chanteur Mike Patton, puis avec Bill Laswell.
Zorn a ainsi ratissé tous les genres possibles, de la country au grindcore, en passant plus tard par la musique klezmer, avec son groupe Masada, et les musiques classiques et mystiques.
S'inspirant en grande partie des techniques de John Cage et du free jazz qui, chacun à leur manière, laissent une grande place à l'improvisation à partir de schémas établis sommaires, le compositeur explore ainsi à l'infini et non sans une certaine boulimie, la variation, notamment avec ses Games Pieces dont les règles sont définies par un jeu de cartes.
Jamais rassasié (on lui connaît environ 250 enregistrements), Zorn n'a de cesse de se lancer des défis artistiques plus fous les uns que les autres. Comme lorsque, entre mars et mai 2015, il compose 300 nouveaux morceaux qu'il nomme Bagatelles. Rien d'extraordinaire a priori dans l'univers de ce savant fou.
Jusqu'à ce que l'intéressé se mette en tête de livrer à partir de cette œuvre monumentale (du moins une cinquantaine d'extraits de celle-ci) des concerts marathons pour lesquels se succèdent sur scène pas moins de quatorze groupes et pas des moindres puisqu'on y retrouve des figures incontournables du jazz et de la musique expérimentale (et d'un peu tous les genres à vrai dire) : le guitariste de légende Marc Ribot, les claviéristes John Medeski et Craig Taborn, les membres de Masada (Dave Douglas, Greg Cohen, Joey Baron), Peter Evans ou encore le Brian Marsella trio.
Une date à cocher absolument sur son calendrier Jazz à Vienne. Car là où Mikhaïl Boulgakov écrivait dans Le Maître et Marguerite « Il ne faut rien oublier, pas même les bagatelles », on serait tenté d'ajouter, s'agissant de John Zorn, « surtout pas les Bagatelles ».
John Zorn, Bagatelles Marathon
Au Théâtre Antique de Vienne le mercredi 10 juillet
Inclassable, voilà sans doute le seul terme qui permette de définir (et donc de ne pas définir) le travail du musicien d'avant-garde John Zorn. Saxophoniste alto, clarinettiste, pianiste influencé par la musique de compositeurs comme Charles Ives et John Cage, on pourrait dire que le New-Yorkais de 65 ans a touché à tout.
Mais en réalité, il a fait plus que cela, ce qu'il a touché, il l'a creusé en profondeur, déconstruit et remodelé, comme lorsqu'il s'est attaqué à une relecture d'Ennio Morricone, encensée par le compositeur lui-même, a appliqué les trouvailles cinématographiques de Godard à la musique, réinterprété Ornette Coleman sous un angle punk hardcore, testé les limites « du format habituel du groupe de rock » au sein d'un combo comprenant notamment le guitariste Bill Frisell et le chanteur Mike Patton, puis avec Bill Laswell.
Zorn a ainsi ratissé tous les genres possibles, de la country au grindcore, en passant plus tard par la musique klezmer, avec son groupe Masada, et les musiques classiques et mystiques.
S'inspirant en grande partie des techniques de John Cage et du free jazz qui, chacun à leur manière, laissent une grande place à l'improvisation à partir de schémas établis sommaires, le compositeur explore ainsi à l'infini et non sans une certaine boulimie, la variation, notamment avec ses Games Pieces dont les règles sont définies par un jeu de cartes.
Jamais rassasié (on lui connaît environ 250 enregistrements), Zorn n'a de cesse de se lancer des défis artistiques plus fous les uns que les autres. Comme lorsque, entre mars et mai 2015, il compose 300 nouveaux morceaux qu'il nomme Bagatelles. Rien d'extraordinaire a priori dans l'univers de ce savant fou.
Jusqu'à ce que l'intéressé se mette en tête de livrer à partir de cette œuvre monumentale (du moins une cinquantaine d'extraits de celle-ci) des concerts marathons pour lesquels se succèdent sur scène pas moins de quatorze groupes et pas des moindres puisqu'on y retrouve des figures incontournables du jazz et de la musique expérimentale (et d'un peu tous les genres à vrai dire) : le guitariste de légende Marc Ribot, les claviéristes John Medeski et Craig Taborn, les membres de Masada (Dave Douglas, Greg Cohen, Joey Baron), Peter Evans ou encore le Brian Marsella trio.
Une date à cocher absolument sur son calendrier Jazz à Vienne. Car là où Mikhaïl Boulgakov écrivait dans Le Maître et Marguerite « Il ne faut rien oublier, pas même les bagatelles », on serait tenté d'ajouter, s'agissant de John Zorn, « surtout pas les Bagatelles ».
John Zorn, Bagatelles Marathon
Au Théâtre Antique de Vienne le mercredi 10 juillet
Crédit Photo : © DR
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