Paul McCartney à Lyon, c'est officiel : on fête ça avec une playlist !

Playlist / Pour fêter l'officialisation de la venue du grand Macca au Parc OL, nous vous avons concocté une playlist de quelques incontournables de sa pléthorique discographie, savamment commentée par un Paulologue diplômé et énamouré qui a tenu, par pudeur, à rester anonyme.

Maybe I'm amazed (1970)

« Sur McCartney (1970), le premier tube solo, peut-être sa plus grande chanson d’amour (et Dieu sait qu'il en a écrit de mémorables), à la fois symbole de l'émancipation des Beatles et de son amour inconditionnel pour son épouse Linda (1941-1988). À noter que Macca pousse pour cet album (comme pour McCartney II (1980) et Chaos and Creation In The Backyard (2005) le concept de solo à l'extrême puisqu'il joue de TOUS les instruments sur l'ensemble des titres. »

Junk (1970)

« Toujours McCartney (1970), l'exemple parfait du miracle que constitue le songwriting à la Macca. Une mélodie simplissime, presqu'une valse folk en mode mineur, quelques mots choisis en forme d'inventaire et le surgissement d'une mélodie et d'un texte poétique à la saveur de perfection éternelle. »

Band on the Run (1973)

« Enregistré à Lagos (Nigeria) dans des conditions difficiles, Band On The Run est l'album du succès commercial de Wings et du McCartney 70's, un triomphe très attendu par l'intéressé et porté par ce single en trois parties. »

Live and let Die (1973)

« Écrire une "Bond Song" est le Graal ultime des songwriters. McCartney a composé ce chef d'œuvre (enregistré avec son groupe Wings et orchestré par le fidèle George Martin) sans aucune connaissance du scénario, sur la simple base du titre du film... Au culot, mettant pour ainsi dire la production du film devant le fait accompli en lui livrant un générique qu'on ne lui avait pas commandé ! Le résultat est peut être la plus emblématique chanson de James Bond, porté à la postérité par de nombreuses reprises dont Guns N'Roses (et le générique de l'émission politique L'Heure de Vérité pour les plus anciens d'entre-nous). »

Nineteen Hundred and Eighty Five (1973)

« Chef d'œuvre caché de Band On The Run, aux accents de symphonie pop si chers à McCartney, ce titre semble avoir bénéficié d'une redécouverte depuis la ressortie du disque, au point de devenir un moment phare des shows de Paul McCartney et peut être la plus aimée des chansons des Wings. On y retrouve tout le génie de McCartney : le jeu de piano rythmique, l'énergie orchestrale, les envolées vocales aux ad-lib fulgurants qui rappellent de Hey Jude ou Helter Skelter. »

Mull of Kintyre (1977)

« Noël 1977 : l'Angleterre est au sommet de la vague punk. Et McCartney débarque avec une valse folk et des cornemuses pour chanter son amour pour un lopin de terre écossais où il vit dans la plus grande simplicité depuis 1969. Carton imprévisible, n°1 des ventes en Angleterre, plus de 2 millions de singles vendus, record conservé par Macca plusieurs décennies durant. Intemporel, McCartney ? »

Coming up (1980)

« 1980 : McCartney 2, soit dix ans après McCartney. Sorti de prison (une incarcération au Japon pour possession de marijuana), Paulo retourne seul en studio, liquide les Wings, joue de tous les instruments et sort un nouvel album portrait pour la décennie à venir. Coming Up en est le premier hit. »

Temporary Secretary (1980)

« Génial et absurde bijou folk / électro, cette louange des secrétaires intérimaires et une expérimentation solo de McCartney découvrant en 1980 l'électronique. Incompris à l'époque, le titre est devenu un trésor de la discographie de McCartney, re-découvert par les DJs (incroyable sample électronique d'ouverture) et qu’il est aujourd'hui de bon ton de tenir pour essentiel. »

Here Today (1982)

« Si McCartney a beaucoup chanté son amour pour sa défunte épouse Linda (et ses deux épouses suivantes dont le magnifique My Valentine pour Nancy Shevell), Here Today est la déclaration d'amour (littérale "And if I said I really loved you what would your answer be ?") qu'il n'aura pu faire à John Lennon de son vivant, d'une sincérité bouleversante, qui éclaire beaucoup sur les liens puissants qui ont uni les deux jeunes hommes. George Martin emballe avec pudeur les mots de McCartney d'un quatuor à cordes traduisant l'éternité de cet amour que la pudeur aura empêché le lad de formuler à son ami disparu. Il n'est pas rare, aujourd'hui encore que Macca fonde en larme, ou se trouve gorge nouée par l'émotion lorsqu'il entonne Here Today. »

Ebony & Ivory (1982) / Say Say Say (1983)

« McCartney et les duos... Dans les années 80, ses collaborations avec Stevie Wonder (dont le tube anti-raciste Ebony and Ivory) et avec Michael Jackson (dont le fameux Say Say Say et son clip en rotation permanente sur MTV à l'époque) assurent à McCartney des n°1 dans les charts mondiaux. McCartney et Jackson auront enregistré ensemble quatre titres avant que le King of Pop ne le poignarde dans le dos en suivant ses conseils : investir dans l'édition musicale. Ce que Jackson fera en... rachetant les droits d’édition de tout le catalogue Lennon/McCartney. »

Jenny Wren (2005)

« Les chefs d'œuvre de McCartney ne sont pas toutsà aller chercher dans les années 60 ou 70. Pas un disque sans une pépite... Et même en 2005, dans l'excellent album Chaos & Recreation in the Backyard réalisé avec l'alors incontournable Nigel Godrich (Radiohead, Beck, Air, Pavement, The Divine Comedy, REM...), on trouve l'une de ses plus belles chansons : un absolu mélodique et poétique à ranger tout en haut du panthéon McCartney, aux côtés de ses plus universelles compositions période Beatles. La voix a vieilli mais l'émotion est intacte lorsque McCartney chante la paix par les mots d'une certaine Jenny Wren, dans une composition aux harmonies très sophistiquées et ornée d'un solo infiniment mélancolique. La surprise du chef. »

Yesterday (1965) / The Fool on the Hill (1967) / Hey Jude (1968) / Let It Be (1970)

« Que dire des années Beatles ? Si ce n'est que McCartney, encore post-adolescent, a signé des centaines de chefs d'œuvre, une œuvre prolifique sans pareil qui, rien que ça, a eu l'effet d'un ouragan sur la jeunesse, l'époque, le monde et pour la postérité. À chaque fois que le XXe siècle se cherche un hymne universel, ses yeux se tournent vers McCartney. » Amen.

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