The Briefs et The Scaners en speed dating

THE BRIEFS + THE SCANERS

Ninkasi Kafé

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Punk pressé / Pour ceux que l'ennui menace et que la langueur automnale terrasse, voici la parfaite soirée antidote : double plateau qui réunit le temps d'un éclair les Seattlites The Briefs et l'UFO-punk des Lyonnais The Scaners. On attache sa ceinture, ça va pousser fort et vite.

Il y a des soirées comme ça où il faut plus que d'autres prendre soin à ne pas arriver en retard. Impératif jamais aussi catégorique que lorsque deux formations comme The Briefs et The Scaners montent sur scène le même soir. Or même en arrivant à l'heure (c'est-à-dire) en avance, il vous faudra être entièrement dédié à l'affaire : à peine aurez-vous cligné des yeux que les roadies (en réalité les musiciens eux-mêmes) seront déjà en train de charger la camionnette pour les uns, la soucoupe volante pour les autres.

Voilà en effet une soirée qui avance une promesse dont on est sûr — c'est si rare de nos jours — qu'elle sera tenue. À savoir : ça va jouer vite, très vite, pied-au-plancher, ventre à terre, la tête en arrière et le postillon météorique. Il y a treize ans — une éternité dans une vie au sprint — que l'on n'avait plus vu les Seattlites à Lyon. Autant de temps qu'il n'avait livré d'albums jusqu'à ce Platinum Rats de cette année qui les ramène dans le game.

Où l'on retrouve ce sens de l'absurde tongue-in-cheek (Nazi disco, GMO Mosquito, She's the rat, ce genre de fantaisie sale gosse) porté comme un étendard aussi vite lacéré, cette tendance à l'éjaculation précoce et ce timbre coupant qui en ont toujours fait de dignes successeurs de formations british telles que The Undertones ou les Buzzcocks des premiers émois onanistes.

Rencontre du 3e type

On se souvient que sur l'un de leurs sommets Off the Charts (2003), les Américains chantaient Outer space doesn't care about you. Une conviction qui demeure sans doute l'une des seules choses qui les séparent de The Scaners, avec lesquels ils tournent en ce moment et qui de leur côté, fantasment, avec la même urgence, la rencontre du 3e type (et même des suivants), qui implorent en ouverture de leur deuxième LP : « please abduct me now », s'accrochant comme une tique à la boule d'attelage de tout Ovni croisant leur route.

Ces types-là, c'est pas compliqué, veulent vivre (très haut) perchés et ne jamais toucher terre. Il n'est d'ailleurs pas certain que cet indispensable quatuor weird-punk sera totalement redescendu parmi nous à l'heure d'investir la scène du Ninkasi. Eux qui sortent d'une tournée livrée au galop à l'assaut de la côte ouest des States. Vitesse lumière enclenchée, à vous de suivre ou d'être à la ramasse.

The Briefs + The Scaners
Au Ninkasi le mercredi 4 décembre

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