Invites à vif
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Quelle fut belle cette reformation des Innocents, du moins de ses deux têtes pensantes, Jipé Nataf et Jean-Christophe Urbain, il y a cinq ans maintenant. Parce qu'on retrouvait bien entendu avec joie et tendresse ces deux orfèvres pop, auteurs dans la confrontation de leurs innocences, de quelques unes des plus belles pages de la pop française de la fin du siècle dernier.
Mais surtout parce qu'on sentait là un pas de deux précautionneux, quelque chose comme une parade amicale, une relation qu'il fallait retisser en douceur, sans maladresse. Cela avait donné Mandarine, plus proche de ces Innocents en demi-teinte dénichés jadis en regardant derrière l'évidence de ces tubes 90's qui avaient tant séduit les radios et colonisé les cerveaux.
Il s'agissait alors pour le duo, en composant tout à deux, d'avancer dans le consensus, de ne rien brusquer : quelque chose comme l'hiver d'une réconciliation attendant de faire le printemps, qui avait séduit la critique mais atteint des chiffres de ventes vingt fois inférieurs à ceux de Fous à lier (1992) sans que cela importe vraiment.
Ce printemps le voici venu quatre ans après, avec 6 ½, (sixième album et demi si l'on inclue un EP de Noël), où l'on retrouve, sans complexe mais plus timides pour un sou, Jipé et Jean-Cri comme deux enfants (de la pop) investissant une prairie luxuriante pour en faire leur terrain de jeux, comme libérés du poids et de l'enjeu de l'humain pour retrouver le plaisir de la musique.
Dès Quand la nuit tombe, au titre paradoxal, et plus encore Apache, les deux renouent avec cette fantaisie partagée avec d'illustres aînés absolus (Beatles, XTC, dB's, Teenage Fanclub) dont ils sont les héritiers français. Et une formule éprouvée mais tout sauf réprouvée laissant à chacun les coudées franches pour composer ses morceaux à lui, à charge pour l'hydre à deux têtes d'en faire des chansons d'Innocents retrouvés.
Car c'est ainsi que les Innocents ont les mains les plus pleines de merveilles pop : quand ils acceptent d'être les deux faces, si différentes mais ô combien indissociables, d'une même pièce ; de frictionner un tant soit peu leurs talents singuliers plutôt que de vouloir s'assimiler l'un l'autre. Ainsi la lumière rejaillit-elle, et avec elle des élans psychédéliques, entre la mélancolie élégiaque de Jipé et les sucreries radieuses de Jean-Cri. Enfin, voilà les Innocents coupables d'être de retour, et plutôt deux fois qu'une.
Les Innocents
Au Toboggan le vendredi 17 janvier
Quelle fut belle cette reformation des Innocents, du moins de ses deux têtes pensantes, Jipé Nataf et Jean-Christophe Urbain, il y a cinq ans maintenant. Parce qu'on retrouvait bien entendu avec joie et tendresse ces deux orfèvres pop, auteurs dans la confrontation de leurs innocences, de quelques unes des plus belles pages de la pop française de la fin du siècle dernier.
Mais surtout parce qu'on sentait là un pas de deux précautionneux, quelque chose comme une parade amicale, une relation qu'il fallait retisser en douceur, sans maladresse. Cela avait donné Mandarine, plus proche de ces Innocents en demi-teinte dénichés jadis en regardant derrière l'évidence de ces tubes 90's qui avaient tant séduit les radios et colonisé les cerveaux.
Il s'agissait alors pour le duo, en composant tout à deux, d'avancer dans le consensus, de ne rien brusquer : quelque chose comme l'hiver d'une réconciliation attendant de faire le printemps, qui avait séduit la critique mais atteint des chiffres de ventes vingt fois inférieurs à ceux de Fous à lier (1992) sans que cela importe vraiment.
Ce printemps le voici venu quatre ans après, avec 6 ½, (sixième album et demi si l'on inclue un EP de Noël), où l'on retrouve, sans complexe mais plus timides pour un sou, Jipé et Jean-Cri comme deux enfants (de la pop) investissant une prairie luxuriante pour en faire leur terrain de jeux, comme libérés du poids et de l'enjeu de l'humain pour retrouver le plaisir de la musique.
Dès Quand la nuit tombe, au titre paradoxal, et plus encore Apache, les deux renouent avec cette fantaisie partagée avec d'illustres aînés absolus (Beatles, XTC, dB's, Teenage Fanclub) dont ils sont les héritiers français. Et une formule éprouvée mais tout sauf réprouvée laissant à chacun les coudées franches pour composer ses morceaux à lui, à charge pour l'hydre à deux têtes d'en faire des chansons d'Innocents retrouvés.
Car c'est ainsi que les Innocents ont les mains les plus pleines de merveilles pop : quand ils acceptent d'être les deux faces, si différentes mais ô combien indissociables, d'une même pièce ; de frictionner un tant soit peu leurs talents singuliers plutôt que de vouloir s'assimiler l'un l'autre. Ainsi la lumière rejaillit-elle, et avec elle des élans psychédéliques, entre la mélancolie élégiaque de Jipé et les sucreries radieuses de Jean-Cri. Enfin, voilà les Innocents coupables d'être de retour, et plutôt deux fois qu'une.
Les Innocents
Au Toboggan le vendredi 17 janvier
Crédit Photo : © DR
Le Toboggan 14 avenue Jean Macé Décines
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