«Ne pas faire comme si rien ne s'était passé»

Entretien / Michel Dieuaide, metteur en scène et co-directeur de la Biennale de Théâtre Jeunes Publics. Propos recueillis par DA

Il y a deux ans, vous aviez programmé beaucoup de spectacles pour le très jeune public, c'est moins le cas pour cette nouvelle édition, pourquoi ?Michel Dieuaide : Lors de la dernière Biennale, 1/4 de la programmation était consacrée aux très jeunes spectateurs. Cette année, nous n'avions pas d'objectifs particuliers en termes de publics visés, il y a donc des spectacles qui s'adressent aux plus jeunes et d'autres aux adolescents.Les autres éditions avaient également mis en avant le théâtre de rue, qui est absent de la programmation cette année. Est-ce un choix ?Pas du tout ! Notre budget a tout simplement été amputé de 40 000 euros. Le budget que la Ville de Lyon nous accorde est resté stable, celui de la Région est en augmentation ; c'est le Ministère qui a baissé sa participation. Comme nous ne souhaitions pas faire des économies sur la programmation, nous avons supprimé le théâtre de rue. En fait, c'est une forme de théâtre assez particulière puisque cela coûte cher et ne rapporte rien, du moins en terme d'argent. C'est bien dommage pourtant, car le théâtre de rue est selon moi le seul vrai moyen de toucher les spectateurs qui ne vont jamais au théâtre et d'atteindre vraiment tous les publics, en allant à leur rencontre. Supprimer le théâtre de rue était un choix difficile et nous l'avons fait car nous ne voulons pas faire comme si rien ne s'était passé. On nous baisse les crédits et cela a forcément une conséquence.La Biennale propose bien sûr des spectacles pour le jeune public, mais comporte également un volet professionnel. Qu'attendez-vous de ces rencontres professionnelles ? L'objectif de ces rencontres est de laisser une trace écrite. Tous les metteurs en scène présents à la Biennale cette année se sont engagés à préparer des textes sur le rôle du metteur en scène pour le jeune public, tel qu'ils le conçoivent. Suite aux rencontres professionnelles, un ouvrage sera donc publié à partir des textes fournis par les metteurs en scène invités.

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