«Cithémuse» est la contraction simple et efficace de cinéma, théâtre et musique. Il ne manque plus désormais que le «da» pour danse afin d'être complet car, en quatre années d'existence, le festival de jeune création «Cithémuse» accueille également des chorégraphes. Dans le théâtre Kantor de 150 places de l'École Normale Supérieure de lettres et sciences humaines de Lyon, l'association culturelle En scène propose en effet des spectacles tout au long de l'année. Le festival reprend les temps forts des mois précédents. Si le public est encore essentiellement composé de professeurs et étudiants de l'ENS, les manifestations sont ouvertes à tous pour des prix modiques (6€ la soirée, 15€ le pass). L'un des buts avoué est même d'attirer les programmateurs des salles de théâtre traditionnelles afin que les créations des élèves puissent être jouées en dehors de l'enceinte de l'école. C'est notamment le cas cette saison pour une étudiante en lettres modernes, Héloïse Letissier. Elle présente ‘Tératogenèses’, pièce qu'elle a écrite et mise en scène et qui a déjà été jouée trois fois l'an dernier à l'ENS. Ce texte narrant les fantasmes d'une jeune fille hermaphrodite sera repris à l'Espace 44 au printemps prochain. Loin de n'être qu'une simple récréation dans le programme d'études chargé de ces étudiants, l'association En scène et ce festival constituent un laboratoire permettant d'expérimenter les créations d'artistes en herbe. Après un début de semaine consacré aux arts vivants, «Cithémuses» se termine en musique avec The Diamonds rangs et les mix seventies des Magic Potion puis une journée dédiée aux images avec, cette année, une réflexion sur le cinéma musical. Nadja Pobel
CithémusesÀ l'ENS (Lyon 7e) jusqu'au 30 septembre.
