Réveillonnez en humour !
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Ils arrivent sur scène avec des marionnettes qu’ils manipulent comme des manches, un son et lumière pourri et un look grotesque de saltimbanques du siècle dernier, pantalon rouge flashy et petite moustache trop bien taillée. Ils s’appellent Pipo et Molo. Dans le jargon populaire des artistes, deux noms synonymes de bras cassés, d’escrocs, de ratés. C’est d’ailleurs ce qu’ils sont : des gars qui, depuis vingt ans, écument les rues piétonnes et les cabarets pour faire des tours de magie éculés, des numéros de transformismes foireux, de la ventriloquie minable et des imitations pathétiques. Mais Pipo et Molo, c’est aussi André Pipolin et Serge Molocci ; derrière les artistes de rue à la ramasse, des comédiens qui ont quand même envie d’arriver à quelque chose quelque part (aller à Hollywood et manger des côtés de bœuf, pour leur cas). Dans un geste de la dernière chance, Pipo et Molo vont donc sortir de leur mouise congénitale et essayer de vendre, ne serait-ce qu’une fois, du rêve à leur public. Ce qu’ils parviendront à faire : chanter du jazz (Sinatra et Dean Martin), refaire un blockbuster d’action américain (Pipovitch contre Mologan) et révéler un don, un vrai : Molo a des talents de medium !
Pipo et Molo, c’est donc le croisement bizarre, original, drôle et gonflé entre le cabaret et son pastiche, entre une forme à sketchs et un vrai récit construit, entre le premier et le second degré, reflet d’une genèse éclairante : au départ, Yann Guillarme et Aurélien Portehaut voulaient fusionner leurs one-man-shows respectifs pour un spectacle unique dont ils assureraient ensemble les transitions. Mais les deux comédiens, qui se connaissent depuis longtemps (ils composaient déjà un duo fameux dans Les Précieuses ridicules joué triomphalement à l’été 2010 durant Tout l’monde dehors) sentent qu’ils peuvent viser plus haut et écrire un spectacle entièrement nouveau. C’est aussi le fruit d’une double frustration : Yann Guillarme s’est arrêté de jouer pendant six mois à cause d’une hernie («Ça faisait quatre ans que je jouais pratiquement tous les jours, avec des projets de plus en plus intéressants. Et bam ! je ne peux plus travailler», explique-t-il) ; et Aurélien Portehaut reste sur l’accueil mitigé réservé à Far far away, la pièce qu’il avait co-écrite et mise en scène la saison dernière. Impossible de ne pas voir dans l’énergie démente qu’ils mettent sur scène, mais aussi dans la réflexion douce-amère sur les vicissitudes du métier d’artiste une petite part d’autobiographie et de revanche personnelle. Car la réussite de Pipo et Molo tient beaucoup à cela : les deux comédiens osent tout, se complètent sans arrêt sur scène (Guillarme dans le cabotinage subtil, Portehaut dans le burlesque slapstick) et se livrent, sans aucun complexe et en toute liberté, au pur plaisir du jeu sous toutes ses formes. Yann Guillarme le résume modestement : «On cherchait juste un bac à sable pour faire des pâtés !»
Pipo et Molo dans Hollywood et côtes de bœuf
Au Boui-Boui jusqu’au 3 mars
Ils arrivent sur scène avec des marionnettes qu’ils manipulent comme des manches, un son et lumière pourri et un look grotesque de saltimbanques du siècle dernier, pantalon rouge flashy et petite moustache trop bien taillée. Ils s’appellent Pipo et Molo. Dans le jargon populaire des artistes, deux noms synonymes de bras cassés, d’escrocs, de ratés. C’est d’ailleurs ce qu’ils sont : des gars qui, depuis vingt ans, écument les rues piétonnes et les cabarets pour faire des tours de magie éculés, des numéros de transformismes foireux, de la ventriloquie minable et des imitations pathétiques. Mais Pipo et Molo, c’est aussi André Pipolin et Serge Molocci ; derrière les artistes de rue à la ramasse, des comédiens qui ont quand même envie d’arriver à quelque chose quelque part (aller à Hollywood et manger des côtés de bœuf, pour leur cas). Dans un geste de la dernière chance, Pipo et Molo vont donc sortir de leur mouise congénitale et essayer de vendre, ne serait-ce qu’une fois, du rêve à leur public. Ce qu’ils parviendront à faire : chanter du jazz (Sinatra et Dean Martin), refaire un blockbuster d’action américain (Pipovitch contre Mologan) et révéler un don, un vrai : Molo a des talents de medium !
Pipo et Molo, c’est donc le croisement bizarre, original, drôle et gonflé entre le cabaret et son pastiche, entre une forme à sketchs et un vrai récit construit, entre le premier et le second degré, reflet d’une genèse éclairante : au départ, Yann Guillarme et Aurélien Portehaut voulaient fusionner leurs one-man-shows respectifs pour un spectacle unique dont ils assureraient ensemble les transitions. Mais les deux comédiens, qui se connaissent depuis longtemps (ils composaient déjà un duo fameux dans Les Précieuses ridicules joué triomphalement à l’été 2010 durant Tout l’monde dehors) sentent qu’ils peuvent viser plus haut et écrire un spectacle entièrement nouveau. C’est aussi le fruit d’une double frustration : Yann Guillarme s’est arrêté de jouer pendant six mois à cause d’une hernie («Ça faisait quatre ans que je jouais pratiquement tous les jours, avec des projets de plus en plus intéressants. Et bam ! je ne peux plus travailler», explique-t-il) ; et Aurélien Portehaut reste sur l’accueil mitigé réservé à Far far away, la pièce qu’il avait co-écrite et mise en scène la saison dernière. Impossible de ne pas voir dans l’énergie démente qu’ils mettent sur scène, mais aussi dans la réflexion douce-amère sur les vicissitudes du métier d’artiste une petite part d’autobiographie et de revanche personnelle. Car la réussite de Pipo et Molo tient beaucoup à cela : les deux comédiens osent tout, se complètent sans arrêt sur scène (Guillarme dans le cabotinage subtil, Portehaut dans le burlesque slapstick) et se livrent, sans aucun complexe et en toute liberté, au pur plaisir du jeu sous toutes ses formes. Yann Guillarme le résume modestement : «On cherchait juste un bac à sable pour faire des pâtés !»
Pipo et Molo dans Hollywood et côtes de bœuf
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