Lundi 20 avril 2009 Soirées / Il y a trois ans, Tiga, avec l'aide de Sexor son premier album, avait fait se pâmer de plaisir les dancefloor internationaux avec une platrée de (...)
Allemagne année 72
Par Nadja Pobel
Publié Lundi 24 septembre 2018 - 1499 lectures
Photo : © Olivier Quero
Il y a quelque chose de rassurant à voir la jeune génération française s'emparer de l'histoire allemande des années 60 et 70, ce moment où, affirmant, que face à la violence capitaliste, Andreas Baader, Ulrike Meinhof et d'autres membres de la RAF ont considéré qu'ils devaient répondre par la violence physique. Le spectacle 72 présenté au Nid de Poule (anciennement L'Étoile Royale) jusqu'au 30 septembre ne fait bien sûr pas l'apologie des crimes commis, mais dissèque le procès vicié qui s'en est suivi en s'appuyant sur le film Stammhein de Reinhard Hauff.
Anouk Darne-Tanguille dirige ses camarades, comme elle fraîchement sortis de l'ERAC (l'École Sup' de Cannes-Marseille) avec vivacité, faisant alterner chacun dans tous les rôles au point parfois non pas de nous perdre mais de nos étourdir inutilement. C'est le seul défaut de ce travail : le trop-plein. Il n'était pas nécessaire de donner en aparté quasiment le point de vue de la mère d'un des terroristes, la phase judiciaire étant assez dense, d'autant qu'elle est précédée d'une nécessaire contextualisation historique, de la visite du Shah d'Iran à Berlin le 2 juin 1967 et les manifestants pro-paix chargés par la police qui engendra la mort de Benno Ohnesorg. Régénérant et plein de promesses.
72
Au Nid de Poule jusqu'au 30 septembre