"Transcendance" : pas transcendant

Le thème de l’intelligence artificielle est fréquent au cinéma pour le meilleur… ou pour le pire. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie ranger “Transcendance”, le dernier film de Johnny Depp…

Le scénariste de Transcendance était-il un humain ou une machine ? On peut s’interroger tant cette nouvelle production hollywoodienne manque cruellement d'inspiration. Malgré une entame plutôt réussie, l’intérêt pour cette histoire décroît en effet au fur et à mesure : le spectateur se retrouve en effet noyé sous des effets spéciaux, certes spectaculaires, mais creux, et des plans très répétitifs : les larmes de Rebecca Hall, les gouttes d’eau symbole du renouveau de la vie, qui tombent au ralenti sur des fleurs de tournesol, et j’en passe… Bref, pas de quoi passer une soirée transcendante. Comme si le mélange dans un shaker de ces différents ingrédients (effets spéciaux + love story + menace planétaire) allait suffire pour faire de cette histoire abracadabrantesque un bon film.

Un bon début, mais…

De quoi s’agit-il ? Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent cependant faire face aux attaques de “terroristes” anti-technologie qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Jusque-là, ça va encore. C’est après que cela se gâte.

Juste avant de mourir, empoisonné par une balle irradiée (sic), le personnage de Johnny Depp parvient à transférer son esprit et le fruit de ses recherches dans un ordinateur dont la puissance et l'appétit vont se développer à une vitesse exponentielle. D’abord pour faire le bien (guérir les maladies, même celles des pauvres !), puis - plus inquiétant - pour créer une armée de “soldats” hybrides à la force herculéenne et immortels. En face, les agents du gouvernement fédéral – dont on ne sait jamais s’ils sont des “bons” ou des “méchants” – les combattent avec … des pistolets et des lance-roquettes. Le ridicule ne tue plus, même au cinéma. Tous les poncifs du genre y passent : notre monde est à bout de souffle, une nouvelle société est à mettre en place, etc. De quoi vous donner envie de vous déconnecter très vite… Heureusement qu'un virus mettra fin à tout ce bazar…

Jeu d'acteur artificiel

Mais que sont venus faire dans cette galère de SF Johnny Depp, Morgan Freeman et Rebecca Hall ? Les trois comédiens sont en roue libre : Depp joue son éternel rôle de rebelle (ici en scientifique de très haut niveau donnant des autographes), avant de devenir aussi expressif qu’une machine à café et plat que le grand écran sur lequel il apparaît en boucle ; Morgan Freeman incarne un énième grand sage zen en toute circonstance (comprendre aussi actif qu'une moule accrochée sur son rocher), tandis que la belle Rebecca Hall pleure sur commande un plan sur deux…

En 1968, l’ordinateur HAL 9000 et son intelligence artificielle marquaient les esprits et l’histoire du cinéma lors de 2001, l’odyssée de l’espace, d’un certain Stanley Kubrick. Avec un minimum de dialogues, une musique puissante et des plans millimétrés, Kubrick plongeait le spectateur dans un huis clos étouffant et métaphysique, reconnu depuis comme un chef d’œuvre.

De son côté, Wally Pfister, le réalisateur de Transcendance, a encore un long chemin (une odyssée même…) avant d’arriver à la cheville du maître Kubrick. Avec son déluge d’images chic et choc montrant l’omniprésence et la pression du web sur notre vie, Pfister n’a qu’un seul mérite : nous inciter à suivre une nécessaire cure de “digital détox”. Allez, plus de télé, de tablette et de connexion wifi pendant au moins une semaine : cela ne (nous) fera pas de mal. Bonnes vacances… ;-)

Le scénariste de “Transcendance” était-il un humain ou une machine ? On peut s’interroger. Malgré une entame plutôt réussie, l’intérêt pour cette histoire décroît au fur et à mesure : le spectateur se retrouve en effet noyé sous des effets spéciaux, certes spectaculaires, mais creux, et des plans très répétitifs : les larmes de Rebecca Hall, les goûtes d’eau symbole du renouveau de la vie et j’en passe… Bref, pas de quoi passer une soirée transcendante. Comme si le mélange de ces différents ingrédients (effets spéciaux + love story + menace planétaire) allait suffire pour faire de cette histoire abracadabrantesque un bon film.

De quoi s’agit-il ? Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent cependant faire face aux attaques de “terroristes” anti-technologie qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Jusque-là, ça va encore. C’est après que cela se gâte.
Juste avant de mourir, empoisonné, le personnage de Johnny Depp parvient à transférer son esprit et le fruit de ses recherches dans un ordinateur dont la puissance va se développer à une vitesse exponentielle. D’abord pour faire le bien (guérir les maladies), puis pour créer une armée de soldats hybrides à la force herculéenne et immortels. En face, les agents du gouvernement federal – dont on ne sait jamais s’ils sont des “bons” ou des “méchants” – les combattent avec … des pistolets et des lance-roquettes. Le ridicule ne tue plus, même au cinéma.
Tous les poncifs du genre y passent : notre monde est à bout de souffle, une nouvelle société est à mettre en place, etc. De quoi vous donner envie de vous déconnecter très vite…

Mais que sont venus faire dans cette galère de SF Johnny Depp, Morgan Freeman et Rebecca Hall ? Les trois comédiens sont en roue libre : Depp joue son eternal rôle de rebelle, avant de devenir aussi expressif qu’une machine à café et plat que le grand écran sur lequel il apparaît ; Morgan Freeman incarne un énième grand sage zen en toute circonstance, tandis que la belle Rebecca Hall pleure sur commande un plan sur deux…

En 1968, l’ordinateur HAL 9000 et son intelligence artificielle marquaient les esprits et l’histoire du cinéma lors de “2001, l’odyssée de l’espace”, d’un certain Stanley Kubrick. Avec un minimum de dialogues, une musique puissante et des plans millimetres, Kubrick plongeait le spectateur dans un huis clos étouffant, reconnu désormais comme un chef d’œuvre.

De son côté, Wally Pfister, le réalisateur de “Transcendance”, a encore un long chemin (une odyssée même…) avant d’arriver à la cheville du maître Kubrick.

Avec son déluge d’images chic et choc montrant l’omniprésence et la pression du web sur notre vie, Pfister n’a qu’un seul mérite : nous inciter à suivre une nécessaire cure de “digital détox”. Allez, plus de tv, de tablette et de connexion wifi pendant au moins une semaine : cela ne fera pas de mal. Bonnes vacances… ;-)

Bruno Sleepless

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