Les Recettes du bonheur

De Lasse Hallström (ÉU, 2h03) avec Helen Mirren, Om Puri, Charlotte Le Bon…

Aux États-Unis, la mode est aux «book clubs», clubs de lecture pour ménagères qui s’ennuient et qui ne veulent rien tant que lire les bouquins conseillés par Oprah Winfrey puis en discuter entre elles autour d’une tasse de thé. Winfrey est d’ailleurs coproductrice de cette adaptation parfaite pour d’hypothétiques «film clubs».

Au croisement de toutes les modes — la cuisine, l’exotisme, les bons sentiments… Les Recettes du bonheur raconte comment une gentille famille d’Indiens en exil décide d’ouvrir un restaurant dans le Sud de la France, en face d’un établissement étoilé au Michelin. Le fils est évidemment un chef né, capable d’apporter sa science des épices indiennes aux recettes du terroir et d’emballer au passage la jolie française (la Canadienne Charlotte Le Bon) qui bosse chez la concurrence. Lasse Hallström avait déjà fait le coup avec le terrible Le Chocolat : clichés touristiques et saveurs rances, comédie et mélo, casting international jusqu’à l’absurde — rien ne vient justifier dans le scénario que le personnage d’Helen Mirren parle anglais, par exemple…

Le plus embarrassant reste qu’après une heure quarante de cette tambouille insipide en forme de success story éculée, le film place son troisième acte sous l’angle du retour aux vraies valeurs : la cuisine moléculaire, c’est de la frime, rien de tel qu’une bonne vieille omelette ou un bon poulet en sauce. Même dans Top Chef, ils n’osent pas…

Christophe Chabert

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