• Choisissez votre ville
    • Lyon
    • Grenoble
    • Saint-Étienne
  • Actu
  • Ecrans
  • Arts
  • Scènes
  • Musiques
  • Connaître
  • Guide Urbain
Skip to content
  • Actus
    Politique

    Marc Chassaubéné : « Les artistes ont une hauteur de point de vue dont nous avons tous besoin »

    Mercredi 9 septembre 2020 par Nicolas Bros
    Média

    IF Saint-Étienne, le nouveau site d'infos ligérien

    Lundi 28 septembre 2020 par La rédaction
    Rentrée design

    Design dans la cité

    Mercredi 9 septembre 2020 par Nicolas Bros
    Covid-19

    Le port du masque désormais obligatoire au cinéma et au théâtre

    Mercredi 26 août 2020 par Sébastien Broquet
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à SAINT ETIENNE
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    ECRANS

    "Falling" : Une vie au présent (dé)composé

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
    ECRANS

    "Mandibules" : À mouche que veux-tu

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
    ECRANS

    "The Last Hillbilly" : Chroniques des Appalaches

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à SAINT ETIENNE
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains expositions
    • Votre Week-End
    Design

    De guingois

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Expo

    Le street c’est chic

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Expo

    Kaléidoscopique

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à SAINT ETIENNE
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre

    Au plat(h)eau

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
    Théâtre musical

    Tu l'as pas volée celle-là !

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    Café-théâtre

    Sosie or not sosie

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
  • Musiques
    • Trouvez un concert à SAINT ETIENNE
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    Portrait

    Tibert / Des routes à prendre

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Bon son

    Pop en apesanteur

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    MUSIQUES

    Décembre en Louisiane

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Entretien

    Laurent Deloire : « L’éducation peut faire bouger les lignes »

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    La chronique du Chicandier #12

    Noël sous Covid

    Mardi 8 décembre 2020 par Jason Chicandier
    Culture scientifique

    Galaxie courbée et sa lentille gravitationnelle

    Mardi 8 décembre 2020 par La rédaction
  • Guide Urbain
    Fringues

    Mode, éthique et pièces uniques : la sape change de camp

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
    Gourmandises

    Y aura-t-il du (bon) chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Lundi 7 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Guide urbain

    Centre Deux va être rénové

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    Spot resto

    Le rab du futur

    Mardi 6 octobre 2020 par Nicolas Bros
  • Escapades
  • PLUS +
    • Patrimoine
    • Vidéos
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • Concours
    • Articles partenaires
    • Restaurants
  • RECHERCHE AGENDA
NEWSLETTER

Newsletter Saint-Etienne
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Saint-Etienne

PUBLICITÉ
RESTAURANTS À SAINT-ÉTIENNE
LE WEB DES SORTIES
  • Édition de SAINT ETIENNE
  • RECHERCHE AGENDA

  • Actus
    Politique

    Marc Chassaubéné : « Les artistes ont une hauteur de point de vue dont nous avons tous besoin »

    Mercredi 9 septembre 2020 par Nicolas Bros
    Média

    IF Saint-Étienne, le nouveau site d'infos ligérien

    Lundi 28 septembre 2020 par La rédaction
    Rentrée design

    Design dans la cité

    Mercredi 9 septembre 2020 par Nicolas Bros
    Covid-19

    Le port du masque désormais obligatoire au cinéma et au théâtre

    Mercredi 26 août 2020 par Sébastien Broquet
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à SAINT ETIENNE
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    ECRANS

    "Falling" : Une vie au présent (dé)composé

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
    ECRANS

    "Mandibules" : À mouche que veux-tu

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
    ECRANS

    "The Last Hillbilly" : Chroniques des Appalaches

    Mardi 8 décembre 2020 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à SAINT ETIENNE
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines expositions
    • Votre Week-End
    Design

    De guingois

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Expo

    Le street c’est chic

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Expo

    Kaléidoscopique

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à SAINT ETIENNE
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre

    Au plat(h)eau

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
    Théâtre musical

    Tu l'as pas volée celle-là !

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    Café-théâtre

    Sosie or not sosie

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
  • Musiques
    • Trouvez un concert à SAINT ETIENNE
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    Portrait

    Tibert / Des routes à prendre

    Mardi 8 décembre 2020 par Niko Rodamel
    Bon son

    Pop en apesanteur

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    MUSIQUES

    Décembre en Louisiane

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Entretien

    Laurent Deloire : « L’éducation peut faire bouger les lignes »

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    La chronique du Chicandier #12

    Noël sous Covid

    Mardi 8 décembre 2020 par Jason Chicandier
    Culture scientifique

    Galaxie courbée et sa lentille gravitationnelle

    Mardi 8 décembre 2020 par La rédaction
  • Guide Urbain
    Fringues

    Mode, éthique et pièces uniques : la sape change de camp

    Mardi 8 décembre 2020 par Cerise Rochet
    Gourmandises

    Y aura-t-il du (bon) chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Lundi 7 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Guide urbain

    Centre Deux va être rénové

    Mardi 8 décembre 2020 par Nicolas Bros
    Spot resto

    Le rab du futur

    Mardi 6 octobre 2020 par Nicolas Bros
  • Escapades
  • Vidéos
  • PLUS +
    • Patrimoine
    • Vidéos
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • Concours
    • Articles partenaires
    • Restaurants
Burning

Lee Chang-dong : « Je voulais raconter la colère qui se forme chez les jeunes d'aujourd'hui »

Invité à ouvrir la saison de la Cinémathèque française (qui lui consacre une rétrospective), le cinéaste coréen y a présenté l’avant-première post-cannoise de son nouveau film, "Burning", adapté de Murakami et Faulkner. Conversation privée avec l’auteur de "Peppermint Candy".

Burning

Lee Chang-dong : « Je voulais raconter la colère qui se forme chez les jeunes d'aujourd'hui »

Invité à ouvrir la saison de la Cinémathèque française (qui lui consacre une rétrospective), le cinéaste coréen y a présenté l’avant-première post-cannoise de son nouveau film, "Burning", adapté de Murakami et Faulkner. Conversation privée avec l’auteur de "Peppermint Candy".

Lee Chang-dong : « Je voulais raconter la colère qui se forme chez les jeunes d'aujourd'hui »

par Vincent Raymond

Vendredi 31 août 2018
403
LECTURES

par Vincent Raymond

Vendredi 31 août 2018
403
LECTURES

Burning usant volontiers d’une forme métaphorique, comment interpréter votre choix de faire de votre héros Jongsu un écrivain ayant du mal à écrire, sachant que justement vous avez débuté comme écrivain ?

L C-d : Effectivement, Jongsu représente un aspirant écrivain, et je voulais montrer un caractère inhérent de ces jeunes gens, au moment où ils se posent beaucoup de questions sur ce qu’ils doivent absolument écrire.

J’ai été écrivain. Il y a même un moment où je voulais écrire un roman : après avoir démissionné de mes fonctions ministérielles. Mais autour de moi, les gens étaient furieux, et me disaient de recommencer à faire des films. Alors j’ai abandonné. À présent, je suis un vieux cinéaste (sourire), mais dans mon for intérieur, je pense ne pas avoir trop changé. À chaque fois, je me demande comme un débutant quel film réaliser ; comment dialoguer avec les spectateurs… Cela traduit mes limites et mes faiblesses. Et c’est la raison pour laquelle j’ai mis huit ans à achever Burning. 

Diriez-vous que Jongsu, c’est vous ?

Le personnage me ressemble, il y a une certaine projection de moi en lui ; en même temps, Jongsu est un personnage très jeune. Mais parler de la jeunesse en général — pas uniquement coréenne — m’intéressait davantage. Je voulais raconter la colère qui se forme chez les jeunes d’aujourd’hui, et l’impuissance qu’ils éprouvent parce qu’ils ne savent pas vers qui l’adresser.

Notamment concernant le passé dont ils ont hérité et dont ils ne sont pas responsables. Comme la situation de séparation entre le Nord et le Sud.

Burning est essentiellement contextualisé par la politique étrangère. Était-ce une volonté de ne pas évoquer trop directement la politique intérieure coréenne ?

Non, je ne l’ai pas fait exprès. Mais avec la mondialisation, la politique est un peu partout pareille. Dans le film, on voit à un moment Trump ; c’est pour dire à quel point la politique coréenne est influencée par celle des États-Unis — pas uniquement pour les accords bilatéraux. Et Trump influence aussi la France. Le problème de la politique, c’est que toutes les politiques s’influencent entre elles et c’est pour cela qu’elles se ressemblent.

La politique, de ce fait, est un mystère : Macron ou Trump sont au pouvoir, on sait qu’il y a un problème, mais on ne sait pas d’où il vient ni pourquoi les différents régimes ou politiques sont maintenus, sans changement…

Qu’est-ce qui a présidé au choix de la musique de Miles Davis pour la séquence de danse crépusculaire constituant le centre (et le basculement) du film ? Le désir de citer Ascenseur pour l’échafaud ou bien la puissance mélodique, lyrique et mélancolique du morceau ?

Sa puissance ! Mais j’aime aussi le film de Louis Malle. L’hommage au film est caché ; il vient au second plan car on ne le voit pas, si l’on ne connait pas le titre du morceau. Et puis, j’aimais ce titre, qui présage un malheur. Quand j’ai choisi ce morceau, on m’a dit autour de moi que c’était dangereux d’utiliser un morceau trop connu. C’était intentionnel de mettre de mettre des petites choses faisant penser à d’autres éléments, comme Faulkner, qui apparait par petites touches.

De façon similaire, Murakami et Faulkner ne sont pas évoqués directement dans ce film ; pour moi que c’était important que ces auteurs soient invisibles mais présents. On sent pourtant leur présence, même si c’est difficile à expliquer, ils constituaient le sous-texte. Une rencontre entre le réalisme et l’art.

En quoi les approches de Faulkner et Murakami diffèrent-elles ?

Chez Faulkner parle de la souffrance des Hommes, et une rédemption de l’âme est possible à travers la littérature, qui est prise très au sérieux. Chez Murakami, plutôt que de rédemption ou de contemplation du réalisme, la littérature est traitée de manière plus légère ; il y a une liberté, une imagination, des jeux de mots avec la langue. Il est beaucoup plus libre, plus ouvert et il s’amuse de la frontière entre ce qui est réel ou pas. Les deux sont assez opposés.

À l’instar de Prométhée, vous avez volé le feu à Murakami et Faulkner… mais pour l’apporter au cinéma ?

(rires) Si vous le pensez comme cela, je vous remercie. Mais Prométhée ensuite est puni. Alors, je dois aussi être puni ? Oh, allez, je veux bien (sourire)…

En définitive, l’un des projets de Burning n’était-il pas de filmer l’invisible ?

Oui, tout à fait.

Burning parle de la frontière ténu entre le visible et l’invisible, entre ce qui n’existe pas et ce que l’on croit exister, le Nord et le Sud, l’ombre et la lumière, d’où  le crépuscule. Je voulais que le spectateur se pose des questions sur cette frontière — qu’il en ait au moins conscience.

Le cinéma est un média qui nous montre ce que nos yeux veulent voir et nos oreilles veulent bien entendre. Mais, comme dans notre vie, on peut ressentir bien d’autres émotions. Et que l’on voit dans un film va va bien au-delà de ce que le film nous montre. Malheureusement aujourd’hui, le cinéma a tendance à montrer très explicitement des choses laissant peu d’espace de réflexion. Les spectateurs ne sont stimulés que de façon directe. Or, je voudrais offrir une expérience qui va devenir de moins en fréquente au cinéma. Je sais que le réalisateur est, en général, celui qui apporte toutes les réponses au spectateurs, mais plutôt que tout expliquer en détail, je voulais laisser des parts d’ombre, de questionnement.

Burning usant volontiers d’une forme métaphorique, comment interpréter votre choix de faire de votre héros Jongsu un écrivain ayant du mal à écrire, sachant que justement vous avez débuté comme écrivain ?

L C-d : Effectivement, Jongsu représente un aspirant écrivain, et je voulais montrer un caractère inhérent de ces jeunes gens, au moment où ils se posent beaucoup de questions sur ce qu’ils doivent absolument écrire.

J’ai été écrivain. Il y a même un moment où je voulais écrire un roman : après avoir démissionné de mes fonctions ministérielles. Mais autour de moi, les gens étaient furieux, et me disaient de recommencer à faire des films. Alors j’ai abandonné. À présent, je suis un vieux cinéaste (sourire), mais dans mon for intérieur, je pense ne pas avoir trop changé. À chaque fois, je me demande comme un débutant quel film réaliser ; comment dialoguer avec les spectateurs… Cela traduit mes limites et mes faiblesses. Et c’est la raison pour laquelle j’ai mis huit ans à achever Burning. 

Diriez-vous que Jongsu, c’est vous ?

Le personnage me ressemble, il y a une certaine projection de moi en lui ; en même temps, Jongsu est un personnage très jeune. Mais parler de la jeunesse en général — pas uniquement coréenne — m’intéressait davantage. Je voulais raconter la colère qui se forme chez les jeunes d’aujourd’hui, et l’impuissance qu’ils éprouvent parce qu’ils ne savent pas vers qui l’adresser.

Notamment concernant le passé dont ils ont hérité et dont ils ne sont pas responsables. Comme la situation de séparation entre le Nord et le Sud.

Burning est essentiellement contextualisé par la politique étrangère. Était-ce une volonté de ne pas évoquer trop directement la politique intérieure coréenne ?

Non, je ne l’ai pas fait exprès. Mais avec la mondialisation, la politique est un peu partout pareille. Dans le film, on voit à un moment Trump ; c’est pour dire à quel point la politique coréenne est influencée par celle des États-Unis — pas uniquement pour les accords bilatéraux. Et Trump influence aussi la France. Le problème de la politique, c’est que toutes les politiques s’influencent entre elles et c’est pour cela qu’elles se ressemblent.

La politique, de ce fait, est un mystère : Macron ou Trump sont au pouvoir, on sait qu’il y a un problème, mais on ne sait pas d’où il vient ni pourquoi les différents régimes ou politiques sont maintenus, sans changement…

Qu’est-ce qui a présidé au choix de la musique de Miles Davis pour la séquence de danse crépusculaire constituant le centre (et le basculement) du film ? Le désir de citer Ascenseur pour l’échafaud ou bien la puissance mélodique, lyrique et mélancolique du morceau ?

Sa puissance ! Mais j’aime aussi le film de Louis Malle. L’hommage au film est caché ; il vient au second plan car on ne le voit pas, si l’on ne connait pas le titre du morceau. Et puis, j’aimais ce titre, qui présage un malheur. Quand j’ai choisi ce morceau, on m’a dit autour de moi que c’était dangereux d’utiliser un morceau trop connu. C’était intentionnel de mettre de mettre des petites choses faisant penser à d’autres éléments, comme Faulkner, qui apparait par petites touches.

De façon similaire, Murakami et Faulkner ne sont pas évoqués directement dans ce film ; pour moi que c’était important que ces auteurs soient invisibles mais présents. On sent pourtant leur présence, même si c’est difficile à expliquer, ils constituaient le sous-texte. Une rencontre entre le réalisme et l’art.

En quoi les approches de Faulkner et Murakami diffèrent-elles ?

Chez Faulkner parle de la souffrance des Hommes, et une rédemption de l’âme est possible à travers la littérature, qui est prise très au sérieux. Chez Murakami, plutôt que de rédemption ou de contemplation du réalisme, la littérature est traitée de manière plus légère ; il y a une liberté, une imagination, des jeux de mots avec la langue. Il est beaucoup plus libre, plus ouvert et il s’amuse de la frontière entre ce qui est réel ou pas. Les deux sont assez opposés.

À l’instar de Prométhée, vous avez volé le feu à Murakami et Faulkner… mais pour l’apporter au cinéma ?

(rires) Si vous le pensez comme cela, je vous remercie. Mais Prométhée ensuite est puni. Alors, je dois aussi être puni ? Oh, allez, je veux bien (sourire)…

En définitive, l’un des projets de Burning n’était-il pas de filmer l’invisible ?

Oui, tout à fait.

Burning parle de la frontière ténu entre le visible et l’invisible, entre ce qui n’existe pas et ce que l’on croit exister, le Nord et le Sud, l’ombre et la lumière, d’où  le crépuscule. Je voulais que le spectateur se pose des questions sur cette frontière — qu’il en ait au moins conscience.

Le cinéma est un média qui nous montre ce que nos yeux veulent voir et nos oreilles veulent bien entendre. Mais, comme dans notre vie, on peut ressentir bien d’autres émotions. Et que l’on voit dans un film va va bien au-delà de ce que le film nous montre. Malheureusement aujourd’hui, le cinéma a tendance à montrer très explicitement des choses laissant peu d’espace de réflexion. Les spectateurs ne sont stimulés que de façon directe. Or, je voudrais offrir une expérience qui va devenir de moins en fréquente au cinéma. Je sais que le réalisateur est, en général, celui qui apporte toutes les réponses au spectateurs, mais plutôt que tout expliquer en détail, je voulais laisser des parts d’ombre, de questionnement.

Crédit Photo : ©Alicia Hernanz


Burning Burning

Burning

De Lee Chang-Dong (Sud-Cor, 2h28) avec Yoo Ah-In, Steven Yeun...

De Lee Chang-Dong (Sud-Cor, 2h28) avec Yoo Ah-In, Steven Yeun...

voir la fiche du film

Lors d'une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben, un garçon mystérieux qu’elle a rencontré là-bas. Un jour, Ben leur révèle un bien étrange passe-temps…

voir la fiche du film

Partager Twitter

pour aller plus loin

"Sibyl" : Voleuse de vie

Dramédie par Vincent Raymond le Jeudi 2 mai 2019 | Une psy trouve dans la vie d’une patiente des échos à un passé douloureux, s’en nourrit avec avidité pour écrire un roman en franchissant les uns après les autres (...)

"Sibyl" : Voleuse de vie

Dramédie par Vincent Raymond le Jeudi 2 mai 2019 | Une psy trouve dans la vie d’une patiente des échos à un passé douloureux, s’en nourrit avec avidité pour écrire un roman en franchissant les uns après les autres (...)

"Une affaire de famille" : Notre petite sœur

Palme d'Or par Vincent Raymond le Mercredi 12 décembre 2018 | de Kore-eda Hirokazu (Jap. 2h01) avec Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka… (...)

"Une affaire de famille" : Notre petite sœur

Palme d'Or par Vincent Raymond le Mercredi 12 décembre 2018 | de Kore-eda Hirokazu (Jap. 2h01) avec Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka… (...)

"Leto" : Notre musique

ECRANS par Vincent Raymond le Mardi 11 décembre 2018 | de Kirill Serebrennikov (Rus.-Fr., 2h06) avec Teo Yoo, Roman Bilyk, Irina Starshenbaum… (...)

"Leto" : Notre musique

ECRANS par Vincent Raymond le Mardi 11 décembre 2018 | de Kirill Serebrennikov (Rus.-Fr., 2h06) avec Teo Yoo, Roman Bilyk, Irina Starshenbaum… (...)

"Cold War" : Rideau de fer et voix de velours

Jazzy par Vincent Raymond le Mercredi 17 octobre 2018 | de Paweł Pawlikowski (Pol.-G.-B.-Fr., 1h27) avec Joanna Kulig, Tomasz Kot, Agata Kulesza… (...)

"Cold War" : Rideau de fer et voix de velours

Jazzy par Vincent Raymond le Mercredi 17 octobre 2018 | de Paweł Pawlikowski (Pol.-G.-B.-Fr., 1h27) avec Joanna Kulig, Tomasz Kot, Agata Kulesza… (...)

"Girl" : Lara au bal du diable

Camera d'Or par Vincent Raymond le Mardi 2 octobre 2018 | Le portrait plein de vie d’une adolescente née garçon luttant pour son identité sexuelle et pressée de devenir femme. Une impatience passionnée se fracassant (...)

"Girl" : Lara au bal du diable

Camera d'Or par Vincent Raymond le Mardi 2 octobre 2018 | Le portrait plein de vie d’une adolescente née garçon luttant pour son identité sexuelle et pressée de devenir femme. Une impatience passionnée se fracassant (...)

"The House that Jack built" : Numérotez vos bâtis !

Saignant par Vincent Raymond le Mardi 2 octobre 2018 | Lars von Trier s'insinue dans la tête d’un serial killer aux ambitions (ou prétentions ?) esthétiques démesurées pour en retirer une symphonie en cinq (...)

"The House that Jack built" : Numérotez vos bâtis !

Saignant par Vincent Raymond le Mardi 2 octobre 2018 | Lars von Trier s'insinue dans la tête d’un serial killer aux ambitions (ou prétentions ?) esthétiques démesurées pour en retirer une symphonie en cinq (...)

"BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan" : Afros, blancs et méchants

Rire sous cape par Vincent Raymond le Mardi 28 août 2018 | Deux flics — l’un noir, l’autre blanc et juif — infiltrent la section Colorado du KKK. Le retour en grâce de Spike Lee est surtout une comédie mi-chèvre (...)

"BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan" : Afros, blancs et méchants

Rire sous cape par Vincent Raymond le Mardi 28 août 2018 | Deux flics — l’un noir, l’autre blanc et juif — infiltrent la section Colorado du KKK. Le retour en grâce de Spike Lee est surtout une comédie mi-chèvre (...)

"Le Poirier sauvage" : L’arbre, le père et le puits

ECRANS par Vincent Raymond le Vendredi 31 août 2018 | de Nuri Bilge Ceylan (Tur., 3h08), avec Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yıldırımlar… (...)

"Le Poirier sauvage" : L’arbre, le père et le puits

ECRANS par Vincent Raymond le Vendredi 31 août 2018 | de Nuri Bilge Ceylan (Tur., 3h08), avec Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yıldırımlar… (...)

Matteo Garrone : « Dogman est un film darwinien »

Matteo Garrone : « Dogman est un film darwinien »

Dogman par Vincent Raymond le Mercredi 5 septembre 2018 | Un brave toiletteur pour chiens et une brute qui le traite pis qu’un chien sont au centre de Dogman, le nouveau conte moral de Matteo Garrone. Une (...)

Matteo Garrone : « Dogman est un film darwinien »

Dogman par Vincent Raymond le Mercredi 5 septembre 2018 | Un brave toiletteur pour chiens et une brute qui le traite pis qu’un chien sont au centre de Dogman, le nouveau conte moral de Matteo Garrone. Une (...)

"Dogman" : Un chien de sa chienne

Drame par Vincent Raymond le Mercredi 4 juillet 2018 | de Matteo Garrone (It., int. -12 ans, 1h42) avec Marcello Fonte, Edoardo Pesce, Alida Baldari Calabria… Sortie le 11 juillet (...)

"Dogman" : Un chien de sa chienne

Drame par Vincent Raymond le Mercredi 4 juillet 2018 | de Matteo Garrone (It., int. -12 ans, 1h42) avec Marcello Fonte, Edoardo Pesce, Alida Baldari Calabria… Sortie le 11 juillet (...)

  • Tags
  •   Burning
  •   Lee+Chang-Dong
  •   Yoo+Ah-In
  •   Steven+Yeun
  •   Jeon+Jong-seo
  •   Cannes+2018
  •   Cinematheque+francaise
Article précédent

Le Fil recherche ses bénévoles

Article précédent

Le Fil recherche ses bénévoles

Article suivant

Power trio

Article suivant

Power trio

 

Cinéma

trouvez une séance près de chez vous

je lance ma recherche !

BONS PLANS & CONCOURS

Gagnez des places de cinéma, de concerts, et des invitations aux spectacles

Tentez votre chance

Recherchez un article

Search for:

LE FILM DE LA SEMAINE

Petit Bulletin


Edité à 30 000 exemplaires à Saint Etienne le Petit Bulletin est distribué gratuitement et en libre service tous les mois dans plus de 600 points.
Le Petit Bulletin est édité par le Groupe Unagi.



Lisez le n°95 en PDF
VOIR NOS ARCHIVES

Liens Utiles

  • Qui sommes nous ?
    Envoyez un programme
    Archives du journal
    Diffusion
    Recrutement
    Coordonnées
    Publicité
    Articles partenaires

Partenaires

  • Groupe Unagi
    Spot
    Hétéroclite
    Diffusion Active
    Agence Tintamarre
    IF
    St Etienne City Crunch

Contact

  • Le Petit Bulletin 3, rue de la Résistance
    42000 Saint-Étienne
    Tel : 04 77 53 49 30
    Fax : 09 55 35 28 60
    Tous les contacts sur cette page
Copyright Le Petit Bulletin 2021 | Tous droits réservés.

Articles : Dossiers | Concours | Entretiens et portraits | News | Critiques cinéma | Vidéos

Agenda films : à l'affiche aujourd'hui | Sorties de la semaine | Sorties de la semaine prochaine | Tous les films | Festivals | Salles de cinéma