"Millenium : Ce qui ne me tue pas" : Dure à cuire

Millenium : Ce qui ne me tue pas
De Fede Alvarez (ÉU, 1h57) avec Claire Foy, Sverrir Gudnason...

Pølår / de Fede Alvarez (É.-U., avec avert., 1h57) avec Claire Foy, Sverrir Gudnason, Sylvia Hoeks…

Quand elle ne “corrige“ pas les hommes trop violents avec leur épouse, Lisbeth Salander fait commerce de son génie du hacking. Or l’une de ses missions va très mal tourner : il faut dire qu’elle a piraté la NSA pour récupérer un logiciel capable de déclencher le feu nucléaire…

Extra-ordinaire à bien des égards, la saga littéraire Millenium a trouvé en Langercrantz un prolongateur zélé qui l’a développée autour de son atout majeur : le personnage de Salander. Moins lisse et plus intrigant que le héros théorique Mikael Blomqvist, la pirate tatouée et surdouée est, dans son genre, un fameux modèle féminin. En inversant les rôles, c’est-à-dire en plaçant ici Lisbeth au premier plan et Blomqvist en force d’appoint, Millenium prendrait-il un virage féministe ? En apparence seulement : si on le soumet au test de Bechdel, on s’aperçoit vite que les rares femmes donnant la réplique (ou faisant face) à Lisbeth ont un homme au centre de leurs conversations quand il ne niche pas dans leur passif commun. Voire, plus retors, qu’elles se substituent à des figures masculines sous leurs oripeaux féminins.

Sorti de ces considérations, d’un point de vue strictement spectatoriel, il s’agit d’un très honnête film d’action… qui fait regretter que Fincher n’ait pas poursuivi dans la série.

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Mercredi 8 novembre 2017 Le réalisateur danois Janus Metz Pedersen autopsie le parcours de deux totems du sport contemporain (le Suédois Björn Borg et l'Étatsunien John McEnroe) à l’occasion du non moins légendaire match les opposant en 1980 sur le green britannique. Trop...
Jeudi 17 avril 2014 Le réalisateur de Cinema Paradiso s’engouffre dans une production à visée culturelle internationale qui séduit par son storytelling efficace et déçoit par son absence d’émotion et la sagesse compassée de sa mise en scène. Christophe Chabert
Jeudi 2 mai 2013 Réalisé par un jeune cinéaste uruguayen plutôt doué, Fede Alvarez, et produit sous l’égide de son créateur Sam Raimi, ce remake est une bonne surprise, très fidèle et en même temps plein de libertés vis-à-vis de son modèle. Christophe Chabert

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X