Noël vu par le Chicandier
La Chronique du Chicandier #3 le Mardi 3 décembre 2019 | par Jason Chicandier
Newsletter Saint-Etienne
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Saint-Etienne
On nait, on hurle, là on nous met une claque sur l'fiandard ! Quoique c'est pas la partie la plus désagréable, y m'ont compris ? Bref, là on emmerde nos parents parce qu'on ne fait pas ses nuits. Ça fragilise le couple évidemment... C'est pour ça que papa va un peu taper dans la craquette de sa secrétaire, c'est parce qu'il est fragilisé l'daron.
Après, à deux ans, on a qu'une obsession nous les gosses : se suicider ! La piscine, les prises électriques, une casserole d'eau brûlante, avaler de la lessive... on veut en finir avec la vie. Quand on nous en empêche, on arrive à quatre ans et là on est à peu près cool jusqu'à neuf/dix ans... après on devient ado. Tout nous ennuie, tout nous fatigue. On lève les yeux au ciel pour tout. On est collé à son téléphone, sa tablette, sa console, même quand on te dit de débarrasser un bol t'as l'impression qu'on te demande de faire les trois huit. Du coup, t'écris un journal intime pour expliquer que ta vie est toute pourrie, que tes parents c'est deux gros ploucs avec une vie de bouseux, que toi, t'auras pas la même vie qu'eux et que déjà tu vivras de ta musique. C'est généralement à ce moment que t'emmerdes toute la maisonnée avec cette saloperie de djembé du désert ou en massacrant Led Zeppelin à la guitare. Tout le monde te déteste et ça tombe bien, tu détestes tout le monde !
La Chronique du Chicandier #3 le Mardi 3 décembre 2019 | par Jason Chicandier
Et après y'a le Bac. C'est un an d'engueulade avec tes parents « Mais travaille nom de dieu, tu vois pas que tu joues ta vie là p'tit con ! » Dans ta chambre, tu sais plus quoi faire pour faire semblant de bosser, t'as fini tous les Asterix, t'as dessiné environ 290 verges sur ton carnet de correspondance et tu t'es déjà masturbé 17 fois le matin même. Alors oui tu finis par l'ouvrir ce bouquin d'histoire et finalement t'as ton BAC. Tu crois que c'est la délivrance mais en fait, c'est le début de la vraie chianlie. Arrive la phase permis de conduire, tes parents ne dorment plus, ils prient pour que tu n'aies pas un accident tous les jours et toi tu leur plies deux bagnoles en six mois. Au niveau des études y'a deux solutions : soit t'es un fortiche, tu rentres en prépa et tes parents sont obligés de vendre chacun un poumon pour tes études, soit comme moi t'es un branlos, tu rentres à la fac, tu vas jamais en cours, tu fais des babyfoots et tu passes tes journées à te bourrer la gueule dans un bar tenu par un mec qui a une carte routière sur la truffe ! Au final, à force de pomper les TD auprès d'une bonne copine de fac, tu finis par avoir ta maîtrise et tu rentres dans le monde professionnel.
C'est à partir de là que tu perds jour après jour chacune de tes illusions. Généralement, pour économiser sur le loyer, tu prends une colocation avec les pires tocards de la planète. Le passe temps est simple : péter en slobard en matant des pornos, y'a plus d'hygiène, tout sent le morbier dans l'appartement. C'est la seule période dite "libre" au final. Un soir, tu vas au Macumba, tu rencontres une Jennifer et elle a qu'un seul objectif : te faire changer. Tu te relaves les dents, tu perds ton bide à bière et là, rapidement, elle te parle appartement et meubles IKEA... là tout par très vite en godasse. T'as pas eu le temps de dire ouf que tu t'es marié à la salle des fêtes de la Fouillouse, elle t'a pondu deux mouflets avec des prénoms d'fruit et tous les week-end tu alternes entre aller chez les beaux parents ou chez Leroy Merlin. En plus, en élevant tes gosses, tu vois les défaillances de tes propres parents, tu fais une analyse et du coup tu les détestes à nouveau comme quand t'étais ado. Après y'a un des parents qui tombe malade, du coup on se dit que la vie est courte, on les aime à nouveau, on profite d'eux mais c'est là qu'ils lèvent les tiags les fumiers. Tu vas chez le notaire, là tu te dis « Oh les crevards ils m'ont laissé que ça ! ». Tu t'engueules définitivement avec ta sœur pour trois meubles de brun et six assiettes en porcelaine. Tu vas fleurir les deux premières années les vieux avec un mauvais bouquet Interflora, jusqu'à ce que tu n'y ailles plus et que tu galères avec tes propres gosses qui te cassent sérieusement les rouleaux... Bref, comme disait Jacques Dutronc « la vie est une maladie sexuellement transmissible », c'est ça mon analyse. Mais heureusement, Dieu, dans sa grande mansuétude, a inventé l'alcool et le Lexomil. Bonne année à tous !
Humour - La chronique du Chicandier #2 le Mardi 5 novembre 2019 | par Jason Chicandier
On nait, on hurle, là on nous met une claque sur l'fiandard ! Quoique c'est pas la partie la plus désagréable, y m'ont compris ? Bref, là on emmerde nos parents parce qu'on ne fait pas ses nuits. Ça fragilise le couple évidemment... C'est pour ça que papa va un peu taper dans la craquette de sa secrétaire, c'est parce qu'il est fragilisé l'daron.
Après, à deux ans, on a qu'une obsession nous les gosses : se suicider ! La piscine, les prises électriques, une casserole d'eau brûlante, avaler de la lessive... on veut en finir avec la vie. Quand on nous en empêche, on arrive à quatre ans et là on est à peu près cool jusqu'à neuf/dix ans... après on devient ado. Tout nous ennuie, tout nous fatigue. On lève les yeux au ciel pour tout. On est collé à son téléphone, sa tablette, sa console, même quand on te dit de débarrasser un bol t'as l'impression qu'on te demande de faire les trois huit. Du coup, t'écris un journal intime pour expliquer que ta vie est toute pourrie, que tes parents c'est deux gros ploucs avec une vie de bouseux, que toi, t'auras pas la même vie qu'eux et que déjà tu vivras de ta musique. C'est généralement à ce moment que t'emmerdes toute la maisonnée avec cette saloperie de djembé du désert ou en massacrant Led Zeppelin à la guitare. Tout le monde te déteste et ça tombe bien, tu détestes tout le monde !
La Chronique du Chicandier #3 le Mardi 3 décembre 2019 | par Jason Chicandier
Et après y'a le Bac. C'est un an d'engueulade avec tes parents « Mais travaille nom de dieu, tu vois pas que tu joues ta vie là p'tit con ! » Dans ta chambre, tu sais plus quoi faire pour faire semblant de bosser, t'as fini tous les Asterix, t'as dessiné environ 290 verges sur ton carnet de correspondance et tu t'es déjà masturbé 17 fois le matin même. Alors oui tu finis par l'ouvrir ce bouquin d'histoire et finalement t'as ton BAC. Tu crois que c'est la délivrance mais en fait, c'est le début de la vraie chianlie. Arrive la phase permis de conduire, tes parents ne dorment plus, ils prient pour que tu n'aies pas un accident tous les jours et toi tu leur plies deux bagnoles en six mois. Au niveau des études y'a deux solutions : soit t'es un fortiche, tu rentres en prépa et tes parents sont obligés de vendre chacun un poumon pour tes études, soit comme moi t'es un branlos, tu rentres à la fac, tu vas jamais en cours, tu fais des babyfoots et tu passes tes journées à te bourrer la gueule dans un bar tenu par un mec qui a une carte routière sur la truffe ! Au final, à force de pomper les TD auprès d'une bonne copine de fac, tu finis par avoir ta maîtrise et tu rentres dans le monde professionnel.
C'est à partir de là que tu perds jour après jour chacune de tes illusions. Généralement, pour économiser sur le loyer, tu prends une colocation avec les pires tocards de la planète. Le passe temps est simple : péter en slobard en matant des pornos, y'a plus d'hygiène, tout sent le morbier dans l'appartement. C'est la seule période dite "libre" au final. Un soir, tu vas au Macumba, tu rencontres une Jennifer et elle a qu'un seul objectif : te faire changer. Tu te relaves les dents, tu perds ton bide à bière et là, rapidement, elle te parle appartement et meubles IKEA... là tout par très vite en godasse. T'as pas eu le temps de dire ouf que tu t'es marié à la salle des fêtes de la Fouillouse, elle t'a pondu deux mouflets avec des prénoms d'fruit et tous les week-end tu alternes entre aller chez les beaux parents ou chez Leroy Merlin. En plus, en élevant tes gosses, tu vois les défaillances de tes propres parents, tu fais une analyse et du coup tu les détestes à nouveau comme quand t'étais ado. Après y'a un des parents qui tombe malade, du coup on se dit que la vie est courte, on les aime à nouveau, on profite d'eux mais c'est là qu'ils lèvent les tiags les fumiers. Tu vas chez le notaire, là tu te dis « Oh les crevards ils m'ont laissé que ça ! ». Tu t'engueules définitivement avec ta sœur pour trois meubles de brun et six assiettes en porcelaine. Tu vas fleurir les deux premières années les vieux avec un mauvais bouquet Interflora, jusqu'à ce que tu n'y ailles plus et que tu galères avec tes propres gosses qui te cassent sérieusement les rouleaux... Bref, comme disait Jacques Dutronc « la vie est une maladie sexuellement transmissible », c'est ça mon analyse. Mais heureusement, Dieu, dans sa grande mansuétude, a inventé l'alcool et le Lexomil. Bonne année à tous !
Humour - La chronique du Chicandier #2 le Mardi 5 novembre 2019 | par Jason Chicandier
La Chronique du Chicandier #3 | Noël approche. Noël c'est la famille. C'est bien tout le problème d'ailleurs. Généralement à Noël, moi j'arrive en retard. Un proverbe de Xavier Dupont (...)
Humour - La chronique du Chicandier #2 | Il y a des millions et des millions de grands-pères allant du moderne qui tapent encore dans l'jambon au paysan qui vit au rythme des saisons ! L'œil (...)
Humour - La Chronique du Chicandier #1 | Retrouvez désormais La Chronique du Chicandier, tous les mois sur Le Petit Bulletin Saint-Étienne ! (...)
Humour - La Chronique du Chicandier #1 | Retrouvez désormais La Chronique du Chicandier, tous les mois sur Le Petit Bulletin Saint-Étienne ! (...)
La chronique du Chicandier #12 par Jason Chicandier le Mardi 8 décembre 2020 | Bon les mecs cette année sera définitivement l'année la plus bizarre de nos vies ! Noël est pour ainsi dire annulé. Alors oui, sur le papier on peut mais la (...)
SCENES par Nicolas Bros le Mardi 6 octobre 2020 | Le festival d'humour stéphanois, les Arts Burlesques, change de nom et devient Arcomik. Une modification d'identité qui s'accompagne d'une annonce de (...)
Décapant par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | L’humoriste Thomas VDB, griffé service public, présente actuellement un nouveau spectacle, dans lequel il chronique son angoisse du monde qui (...)
La chronique du Chicandier #11 par Jason Chicandier le Mardi 6 octobre 2020 | Toute la beauté slave de la murge réside dans l'inconnu ! Après évidemment on peut se prendre des grandes rasades d'adjuvant ayant transité par des cifs (...)
Chronique du Chicandier #10 par Jason Chicandier le Mercredi 9 septembre 2020 | Vincent Charboin est un homme de lotissement. Marié, deux gosses, un Xsara Picasso, un garage et un jardin de 133 m² qu’il tond consciencieusement deux (...)
La chronique du Chicandier #9 par Jason Chicandier le Mercredi 8 juillet 2020 | Les vacances d'été approchent et chaque année on en attend beaucoup... surtout les années où on a dû garder nos débiles de gosses à la baraque depuis mars à cause (...)
Bonne nouvelle par Nicolas Bros le Lundi 8 juin 2020 | Notre chroniqueur adoré, Jason Chicandier, sera à l'affiche du prochain Astérix, Astérix et Obélix : l'empire du milieu. C'est Guillaume Canet, le réalisateur, (...)
La chronique du Chicandier #8 par Jason Chicandier le Mardi 9 juin 2020 | Ca y est, ça tombe de partout, mes quarantenaires de copains et moi-même commençons à montrer des signaux forts de crise de la quarantaine. Passant du copain (...)
Humour noir par Nicolas Bros le Lundi 18 mai 2020 | Par le biais de leur fédération, 50 festivals d'humour appellent à l'aide pour leur pérennité. (...)
La Chronique du Chicandier #7 par Jason Chicandier le Jeudi 2 avril 2020 | Jeudi. Un bar-brasserie ordinaire nommé "La Dame aux 2 chicots". Il est 14h23. Nous sommes en avril 2019. Les gens ne travaillent pas (...)