Renan Luce : « Quand le rideau s'ouvre et que l'orchestre débute, la magie opère »

Renan Luce + Meimuna

Le Firmament

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Chanson / L'auteur-compositeur-interprète Renan Luce a sorti un magnifique album cette année, simplement intitulé Renan Luce. Avec pour fil d'ariane le thème de la rupture amoureuse, celui qui s'est fait connaître à travers l'histoire d'une fameuse histoire de lettre, propose une série de chansons à fleur de peau, mises en valeur par la présence sur l'album mais aussi sur scène d'un orchestre flamboyant. Rencontre avec cet artiste entier.

Votre quatrième album aborde un thème très intime, la rupture amoureuse. Est-ce que ce choix est arrivé naturellement ou avez-vous hésité avant de vous lancer complètement dans ce fil rouge ?

Je crois que ça s'est fait un peu à mon insu, même si je suis bien entendu responsable de tout ce que j'entreprends. Néanmoins, ce sont des émotions tellement fortes quand elles nous traversent, qui amènent tellement de questions, que je n'ai pas vraiment pu m'empêcher d'en parler. Lorsque j'ai commencé à écrire une ou deux chansons sur ce thème-là j'avais une certaine crainte de ne parler que de ça. Mais de chanson en chanson, je me suis rendu compte qu'à chaque fois je traitais la question sous un angle différent. J'aimais bien l'idée de faire un tour complet de ces sentiments qui m'ont traversés ces dernières années, de ces émotions qui évoluent avec le temps qui passe. Au final, je crois qu'il y a une cohérence d'ensemble, quelque chose du voyage intérieur avec un début et une fin. Cet album représente une période de ma vie, en étant proche de ce que j'ai ressenti et de ce que je suis. J'avais à cœur de donner une forme de vérité et je ne pouvais pas occulter celle-là.

Cet album représente une période de ma vie, en étant proche de ce que j'ai ressenti et de ce que je suis.

Dans de nombreux entretiens que vous avez pu donner, l'expression « chansons pansements » revenait souvent. Est-ce que cela colle bien à ce disque ou est-ce exagéré ?

C'est toujours plus trouble que ça. Ce serait tellement simple de pouvoir mettre des mots sur des choses pour qu'elles disparaissent... J'étais en tout cas au moins heureux de faire quelque chose avec cela, d'avoir transformé ces sentiments en des choses que j'ai plaisir à partager avec les gens. Ca me fait regarder cette période avec un peu de bienveillance. Cela me donne une certaine distance mais les blessures restent, on les oublie, elles reviennent...

J'ai toujours eu en tête ces couleurs musicales de la chanson française des années 60 qui m'ont toujours influencé.

Sur cet album, vous avez fait le choix de travailler avec un orchestre de 30 musiciens. Pourquoi une telle orientation artistique ?

Sans que ce fut un fantasme ultime pour moi, j'ai toujours eu en tête ces couleurs musicales de la chanson française des années 60 qui m'ont toujours influencé. J'ai écouté beaucoup de musique de cette époque ce qui explique en partie la raison pour laquelle j'ai voulu faire ce métier. Mais en revanche, quand j'ai commencé à écrire les chansons de cet album, ce n'était pas vraiment un objectif. Cela restait quand même dans un coin de ma tête tout en me disant qu'il fallait avoir des chansons qui se prêtaient à ce type d'orchestration. Mais au fil de l'écriture de ces chansons très personnelles, cela a conforté le fait qu'il me fallait également une musique qui me corresponde vraiment. Finalement, je crois que ma musique de cœur est celle-là. L'orchestre accompagne à merveille chaque émotion, dans ses complexités, il possède une palette très riche qui permet d'être au plus proche de chaque sentiment.

Comment s'est déroulé l'enregistrement ?

Nous avons enregistré l'orchestre en deux jours. Nous avions auparavant enregistré l'ossature des chansons, les piano/contrebasse. Tout cela pour avoir déjà le souffle des chansons. Puis nous avons travaillé sur l'arrangement, pour que l'orchestre soit dans un jeu de réponses avec les mélodies. Je voulais que l'orchestre s'intègre réellement et ne soit pas en fond, pour faire joli...

Sur scène, vous emmenez 16 musiciens avec vous ?

Oui, tout à fait. J'avais très envie d'aller au bout de cette démarche orchestrale. Retrouver au maximum les sonorités de l'album. Bien entendu, à 16, c'est une forme de réduction de ce que l'on entend sur le disque, mais le live doit rester différent. Quand le rideau s'ouvre et que l'orchestre débute, il y a de la magie qui opère.

Renan Luce + Meimuna, vendredi 15 novembre à 20h30 au Firmament à Firminy

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