La fièvre des arts mêlés

Spectacles, projections, stages de danse avec des danseurs professionnels, rencontres avec le public, FlashMob, donnent un aperçu de la riche programmation en danse et cinéma que propose Stéla pour la troisième édition du festival DesArts//DesCinés. Entre événement populaire et ouverture internationale, entre rencontre des publics, des arts croisés et mélange des genres, ce festival promet d’être une réussite.

Quel peut être le point commun entre le hip-hop, le disco, le flamenco, la danse–théâtre, qui va permettre de rassembler tous ces genres dans un festival, sans que cela devienne une sorte d’inventaire hétéroclite à la Prévert ? Eh bien, l’unité se fait autour de l’importance de la relation entre danse et cinéma dans tous les champs chorégraphiques et cinématographiques. Comment et pourquoi la danse et le cinéma se rencontrent-ils ? Comment la danse est-elle utilisée au cinéma ? Chaque fois, les œuvres présentées abordent la même thématique ou sont le fruit d’une collaboration.

Par exemple, l’idée de la programmation de «Nouvelles tendances hip–hop» est née d’un film. De jeunes réalisateurs ont voulu filmer des danseurs de rue. Créé en novembre 2010, ce festival des arts croisés dont le principe fondamental est : voir, comprendre, expérimenter, est porté par une femme déterminée qui déploie au sein de la structure Stéla  une énergie débordante, un dynamisme à toute épreuve, avec un sourire dont elle ne se départit jamais : Anna Alexandre. L’idée est de mêler les publics et les genres. Ce festival, très éclectique, comporte deux temps particulièrement forts, avec la troisième édition du FlashMob qui rendra hommage cette année au film culte « La fièvre du Samedi Soir » et la soirée de clôture avec le spectacle « Sweded – la vie en copie » et la projection en 3D de « Pina » de Wim Wenders, film dansé porté par l’ensemble du Tanztheater Wuppertal rendant hommage à l’extraordinaire chorégraphe Pina Bausch.

Le festival qui fait danser la rue

Les trois premières journées se déroulent dans la rue. Tout est donc gratuit. Autre point  intéressant de ce festival : il propose «une approche populaire, accessible et intelligente de la danse» et permet au public de devenir acteur : je célèbre un événement collectif, dans la ville où je vis ; je retrouve un geste ancestral dans le cadre d’un événement populaire simple mais qui s’appuie sur un besoin fondamental, célébrer un événement fort, important, un événement collectif. Alors venez danser ! «Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus» disait Pina Bausch…

Festival DesArts//DesCinés, du 12 au 16 avril.