Tu l'as pas volée celle-là !
Théâtre musical par Nicolas Bros le Mardi 8 décembre 2020 | On avait quitté Fred Radix alors qu'il sifflait encore, le voilà de retour en nous donnant une grande claque ! Nous parlons bien ici (...)
Newsletter Saint-Etienne
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Saint-Etienne
Avec ce spectacle, vous mêlez un peu toutes les facettes de Victor Hugo, en proposant des lectures de ses textes, lettres, discours, poèmes, romans… Qu’est ce qui vous en a donné envie ?
Tout a démarré en 2017, pendant la campagne présidentielle. J’ai constaté que de nombreux candidats citaient Hugo, et j’ai essayé de comprendre pourquoi. Le style épique d’Hugo, son lyrisme, ont ceci d’extraordinaire qu’ils parviennent à faire passer toutes ses idées, et condamnent de fait celui qui écoute à la réflexion. Et puis… J’avais aussi envie de dépiédestaliser cet homme, de le mettre à la portée de n’importe quelle oreille. Donc, je l’ai emmené dans ces endroits pleins d’humanité que sont les bistrots. Des endroits où l’on commente, où l’on s’amuse, où l’on discute.
Emmener Hugo au bistrot, c’est aussi permettre à des tas de gens qui ne vont pas au théâtre de le redécouvrir…
Il ne faut pas avoir de prétention là-dessus, en se disant qu’on va voir des foules se déplacer. Je crois qu’en France, 1% de la population seulement va au théâtre… Mais oui, d’une certaine manière, on peut malgré tout continuer à espérer que cette proportion puisse augmenter. D’ailleurs, après avoir joué dans les bistrots, on se retrouve finalement au théâtre, où l’enjeu est de parvenir à garder la même proximité avec le public.
Est-ce une manière de dire aussi « lorsque ça ne va pas, il peut être utile de se tourner sur ce qu’ont fait et dit de grands Bonhommes avant nous » ?
Je crois que j’ai finalement passé l’âge, de penser aux vertus pédagogiques du théâtre. Encore une fois, il faut savoir appréhender tout cela avec modestie. Lorsque je lis Hugo, cela me prend tellement à la gorge que la première envie que j’ai est de le partager, et de prendre du plaisir à le partager. Si le public en prend lui-aussi, alors, sans doute y aura-t-il ensuite une place chez chacun pour la réflexion.
Lorsque je lis Hugo, cela me prend tellement à la gorge que la première envie que j’ai est de le partager
Aujourd’hui, les salles de spectacles ne semblent pas menacées de fermeture. Pensez-vous que le gouvernement ait compris qu’une société ne peut pas se passer de culture ?
Je pense que tout ceci vient finalement de beaucoup plus loin. Nous avons été l’un des premiers pays à mettre en place un ministère de la Culture. Mais après l’investissement de Mitterrand et de Jack Lang, plus aucun candidat n’a jamais donné à la culture une place de choix dans son programme. Pourtant, c’est bien la culture, qui fait de nous des Hommes, c’est bien elle, qui nous distingue de l’animal ! Alors, est-ce que le gouvernement a finalement compris quelque chose ? Je crois surtout qu’il pédale dans la choucroute, et que son hésitation trouble tout le monde.
Malheureusement, jusqu’ici, nous restons dans un monde gouverné par un discours électoraliste sans saveur. Monde d’après mon cul !
Jacques Weber, vous êtes un homme guidé par un inépuisable esprit de liberté. Comment vivez-vous notre époque ?
Je suis inquiet, perplexe, perturbé. Car le système le moins pire que l’on semblait avoir trouvé pour vivre en société est en train d’accoucher de véritables monstres. Trump, ou Bolsonaro, sont des avatars du principe démocratique, ils ont été démocratiquement élus. C’est très inquiétant car on prend conscience que, lorsqu’une journée de travail est tellement éreintante qu’on en sort totalement abruti, on n’a pas le temps pour penser, on se coupe de la connaissance, et on en vient à voter pour des gens comme eux. Par ailleurs, je pense que nous devons absolument comprendre que nous ne sommes plus juste des Français - d’ailleurs, il faudrait m’expliquer ce que l’on entend par là. Nous sommes désormais des terriens, et la fraternité mondiale ne doit plus être une utopie. D’ailleurs, l’homme ne doit plus être considéré comme au centre de la vie. Le monde animal, le langage des plantes, la possibilité de vivre en harmonie avec cela est porteur d’espoir. Malheureusement, jusqu’ici, nous restons dans un monde gouverné par un discours électoraliste sans saveur. Monde d’après mon cul ! Pardonnez-moi l’expression, mais il n’y a finalement pas eu de monde d’après, on poursuit sur le chemin des inégalités épouvantables et de la non-fraternité…
Hugo au Bistrot, vendredi 6 novembre à la Passerelle de Saint-Just Saint-Rambert
Avec ce spectacle, vous mêlez un peu toutes les facettes de Victor Hugo, en proposant des lectures de ses textes, lettres, discours, poèmes, romans… Qu’est ce qui vous en a donné envie ?
Tout a démarré en 2017, pendant la campagne présidentielle. J’ai constaté que de nombreux candidats citaient Hugo, et j’ai essayé de comprendre pourquoi. Le style épique d’Hugo, son lyrisme, ont ceci d’extraordinaire qu’ils parviennent à faire passer toutes ses idées, et condamnent de fait celui qui écoute à la réflexion. Et puis… J’avais aussi envie de dépiédestaliser cet homme, de le mettre à la portée de n’importe quelle oreille. Donc, je l’ai emmené dans ces endroits pleins d’humanité que sont les bistrots. Des endroits où l’on commente, où l’on s’amuse, où l’on discute.
Emmener Hugo au bistrot, c’est aussi permettre à des tas de gens qui ne vont pas au théâtre de le redécouvrir…
Il ne faut pas avoir de prétention là-dessus, en se disant qu’on va voir des foules se déplacer. Je crois qu’en France, 1% de la population seulement va au théâtre… Mais oui, d’une certaine manière, on peut malgré tout continuer à espérer que cette proportion puisse augmenter. D’ailleurs, après avoir joué dans les bistrots, on se retrouve finalement au théâtre, où l’enjeu est de parvenir à garder la même proximité avec le public.
Est-ce une manière de dire aussi « lorsque ça ne va pas, il peut être utile de se tourner sur ce qu’ont fait et dit de grands Bonhommes avant nous » ?
Je crois que j’ai finalement passé l’âge, de penser aux vertus pédagogiques du théâtre. Encore une fois, il faut savoir appréhender tout cela avec modestie. Lorsque je lis Hugo, cela me prend tellement à la gorge que la première envie que j’ai est de le partager, et de prendre du plaisir à le partager. Si le public en prend lui-aussi, alors, sans doute y aura-t-il ensuite une place chez chacun pour la réflexion.
Lorsque je lis Hugo, cela me prend tellement à la gorge que la première envie que j’ai est de le partager
Aujourd’hui, les salles de spectacles ne semblent pas menacées de fermeture. Pensez-vous que le gouvernement ait compris qu’une société ne peut pas se passer de culture ?
Je pense que tout ceci vient finalement de beaucoup plus loin. Nous avons été l’un des premiers pays à mettre en place un ministère de la Culture. Mais après l’investissement de Mitterrand et de Jack Lang, plus aucun candidat n’a jamais donné à la culture une place de choix dans son programme. Pourtant, c’est bien la culture, qui fait de nous des Hommes, c’est bien elle, qui nous distingue de l’animal ! Alors, est-ce que le gouvernement a finalement compris quelque chose ? Je crois surtout qu’il pédale dans la choucroute, et que son hésitation trouble tout le monde.
Malheureusement, jusqu’ici, nous restons dans un monde gouverné par un discours électoraliste sans saveur. Monde d’après mon cul !
Jacques Weber, vous êtes un homme guidé par un inépuisable esprit de liberté. Comment vivez-vous notre époque ?
Je suis inquiet, perplexe, perturbé. Car le système le moins pire que l’on semblait avoir trouvé pour vivre en société est en train d’accoucher de véritables monstres. Trump, ou Bolsonaro, sont des avatars du principe démocratique, ils ont été démocratiquement élus. C’est très inquiétant car on prend conscience que, lorsqu’une journée de travail est tellement éreintante qu’on en sort totalement abruti, on n’a pas le temps pour penser, on se coupe de la connaissance, et on en vient à voter pour des gens comme eux. Par ailleurs, je pense que nous devons absolument comprendre que nous ne sommes plus juste des Français - d’ailleurs, il faudrait m’expliquer ce que l’on entend par là. Nous sommes désormais des terriens, et la fraternité mondiale ne doit plus être une utopie. D’ailleurs, l’homme ne doit plus être considéré comme au centre de la vie. Le monde animal, le langage des plantes, la possibilité de vivre en harmonie avec cela est porteur d’espoir. Malheureusement, jusqu’ici, nous restons dans un monde gouverné par un discours électoraliste sans saveur. Monde d’après mon cul ! Pardonnez-moi l’expression, mais il n’y a finalement pas eu de monde d’après, on poursuit sur le chemin des inégalités épouvantables et de la non-fraternité…
Hugo au Bistrot, vendredi 6 novembre à la Passerelle de Saint-Just Saint-Rambert
Crédit Photo : © Kim Weber
Avec Jacques Weber La Passerelle Rue du 11 Novembre Saint-Just-Saint-Rambert
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
voir les salles et horaires
Théâtre musical par Nicolas Bros le Mardi 8 décembre 2020 | On avait quitté Fred Radix alors qu'il sifflait encore, le voilà de retour en nous donnant une grande claque ! Nous parlons bien ici (...)
Théâtre musical par Nicolas Bros le Mardi 8 décembre 2020 | On avait quitté Fred Radix alors qu'il sifflait encore, le voilà de retour en nous donnant une grande claque ! Nous parlons bien ici (...)
Cadeaux spectacles par Cerise Rochet le Lundi 14 décembre 2020 | En 2021, c’est décidé : on aura plus que jamais besoin de se marrer. Alors, pour Noël, on jette un œil du côté des cafés-théâtres du département, qui proposent (...)
Cadeaux spectacles par Cerise Rochet le Lundi 14 décembre 2020 | En 2021, c’est décidé : on aura plus que jamais besoin de se marrer. Alors, pour Noël, on jette un œil du côté des cafés-théâtres du département, qui proposent (...)
Café-théâtre par Cerise Rochet le Mardi 8 décembre 2020 | Ils sont prêts à tout, mais bons à rien… Samuel est un père de famille qui se prend pour la réincarnation d’Elvis Prestley. Son fils, lui, se rêve en Michaël (...)
Café-théâtre par Cerise Rochet le Mardi 8 décembre 2020 | Ils sont prêts à tout, mais bons à rien… Samuel est un père de famille qui se prend pour la réincarnation d’Elvis Prestley. Son fils, lui, se rêve en Michaël (...)
Théâtre par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | Parce qu’elle reçoit ses parents pour le dîner et qu’elle veut que tout soit parfait, elle a demandé à une jeune fille de l’aider. Cette dernière ne parle pas (...)
SCENES par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | Isabelle et Régis sont comédiens, et, à partir d’une photo de classe projetée sur un écran, ils nous entrainent dans les méandres de leur adolescence, de leur (...)
SCENES par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | Isabelle et Régis sont comédiens, et, à partir d’une photo de classe projetée sur un écran, ils nous entrainent dans les méandres de leur adolescence, de leur (...)
Théâtre par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | En la voyant posée sur le bureau de tonton Gilbert, on a toujours trouvé ça très moche. Tantôt utilisée comme presse-papier, tantôt comme objet de décoration ou comme (...)
Théâtre par Cerise Rochet le Mardi 6 octobre 2020 | En la voyant posée sur le bureau de tonton Gilbert, on a toujours trouvé ça très moche. Tantôt utilisée comme presse-papier, tantôt comme objet de décoration ou comme (...)
Entretien pop par Nicolas Bros le Jeudi 1 octobre 2020 | Il existe des moments d’exception et de plénitude que seuls la culture et l’art peuvent apporter. Le premier album du duo Terrenoire est de ceux-là. Raphaël (...)
Entretien pop par Nicolas Bros le Jeudi 1 octobre 2020 | Il existe des moments d’exception et de plénitude que seuls la culture et l’art peuvent apporter. Le premier album du duo Terrenoire est de ceux-là. Raphaël (...)
Peinture par Niko Rodamel le Mardi 6 octobre 2020 | Depuis près de trente ans le peintre stéphanois Hacène Bouziane poursuit son œuvre, où la multiplicité des symboles et des couleurs traduit la richesse des (...)
Peinture par Niko Rodamel le Mardi 6 octobre 2020 | Depuis près de trente ans le peintre stéphanois Hacène Bouziane poursuit son œuvre, où la multiplicité des symboles et des couleurs traduit la richesse des (...)
Panorama théâtre 20/21 par Cerise Rochet le Mercredi 9 septembre 2020 | Ouaf ! Drissa a 11 ans. Drissa est un jeune garçon noir. Drissa veut un chien. Car Drissa voudrait être banal. Avoir la vie « des (...)
Panorama théâtre 20/21 par Cerise Rochet le Mercredi 9 septembre 2020 | Ouaf ! Drissa a 11 ans. Drissa est un jeune garçon noir. Drissa veut un chien. Car Drissa voudrait être banal. Avoir la vie « des (...)
Covid-19 par Sébastien Broquet le Mercredi 26 août 2020 | Le port du masque sera désormais obligatoire pendant les séances de cinéma, les représentations de théâtre et dans les autres lieux culturels. Le premier (...)
Covid-19 par Sébastien Broquet le Mercredi 26 août 2020 | Le port du masque sera désormais obligatoire pendant les séances de cinéma, les représentations de théâtre et dans les autres lieux culturels. Le premier (...)