article partenaire
Quand on arrive en livre !

Blog : classique et classiques

Samedi 16 mai

Je m'étais promis de ne pas m'appesantir sur les ratages et déceptions de la compétition, mais un mot sur la douloureuse expérience Bright star : Jane Campion aligne, dans cette pénible évocation de la passion du poète Keats pour une jeune couturière bourgeoise un catalogue de cliches estampilles film littéraire du plus mauvais effet. En gros, tout le monde parle comme des livres et la mise en scène, à l'académisme criminel, souligne ce manque de chair. Mais ou est passée la réalisatrice sensualiste de La Leçon de piano ? Face a ce classicisme frelate, et plutôt que d'évoquer le complexe Thirst de Park Chan-Wook (plein de défauts mais quand même impressionnant) ou Air doll de Kore-Eda (plutôt décevant), allons faire un tour du côte des classiques et de l'excellente sélection Cannes classics. Avec une putain de claque : Wake in fright de Ted Kotcheff, le réalisateur du premier Rambo qui, en 1970, tournait dans son Australie natale, ce Prisonnier des beaufs buveurs de bière, ce Jacques Rozier chez les rednecks du bush... L'histoire ? Un instituteur veut passer noël avec sa copine à Sidney, mais se retrouve coincé dans un bled où la population dégénérée ne pense qu'à une chose : boire une autre bière en plus des dix qu'elle vient d'engloutir. Et aussi chasser le kangourou - activité qui a fait fuir des grappes entières de spectateurs pendant la projection. Génialement filmé et monté, fort bien incarné - notamment par un Donald Pleasance en grande forme, Wake in fright est une décharge d'humour noir et de mauvais esprit salutaire après le pensum poétique de dame Campion.

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 25 mai 2009 Le jury du festival 2009 a décerné sa Palme d’or au Ruban blanc de Michael Haneke, un des films les plus forts d’une sélection de très haut niveau. Le reste du palmarès, à quelques bizarreries et absents près, est du même tonneau. Christophe Chabert
Lundi 18 mai 2009 Festival / Après cinq jours de compétition de fort bonne facture, une tendance se dégage : le festival de Cannes a laissé de côté les films pour festivals et a fait une place de choix au cinéma du plaisir intelligent. Avec Un prophète de Jacques...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X