article publi-rédactionnels
Antoinette prend la relève de Luc Mano
Par Adrien Simon
Publié Mardi 8 novembre 2016 - 15049 lectures
Photo : © Anne Bouillot
Boulangerie / À l'angle de rue Chevreul-Gryphe, dans le 7e, c'est le drame : un mythe sur pattes est parti ! Luc Mano retraité, de jeunes gens reprennent sa boulangerie. Est-ce qu'on perd au change ?
Cédric Albert et Agathe Simonnot travaillaient pour un vendeur d'ingrédients pour boulangeries. Ils sont partis : ils voulaient faire et vendre leur propre pain. Après avoir lorgné du côté de la capitale, ils ont finalement atterri à Lyon. Et pas n’importe où ! À la place du jeune retraité Luc Mano (les Blés d'Or) : un boulanger mythique pour les restaurateurs (il travailla pour l’immense chef Alain Chapel) comme pour les voisins, dont certains conservent encore précieusement quelques pains dans leur congélateur.
à lire aussi : Les filles de l'Estanco se sédentarisent
Aussi l’annonce de son départ à la retraite, en milieu d’année, a mis l’amateur de mie fraîche en émoi. Allait-il devoir se déplacer jusqu'à la maison Drap, à Guichard — c’est là où se fournit désormais Katsumi Ishida le cuistot génial du coin — voire sur le plateau de la Croix Rousse, où le bon pain ne manque pas ? Mais Luc Mano n'est pas parti comme un voleur, il a choisi ses repreneurs. Et ce sont donc les jeunes gens d'Antoinette qui vont assurer la succession. Lourde tâche ! Cédric en convient : « en entrant ici les clients venaient chercher autre chose qu’un bout de pain. »
à lire aussi : Bistronomie : Katsumi Ishida, le précurseur
On ne s’étonnera pas de retrouver, dans une boutique joliment rénovée par Pep’s Creation, de gros et beaux pains au levain. Ici, pas de flûtes, fougasses, sandwichs, pain de mie, etc. Et puis Cédric n’aime pas la baguette. C’est pour lui le symbole de l’industrialisation du pain, fabriqué à la chaîne, à la machine. Il préfère les grosses pièces rustiques, qu’on vient acheter au poids, et qu’on peut conserver plusieurs jours après achat. Elles sont réalisées à partir de farines bio — que du grain, broyé à la meule. Et au levain, fermentées une journée, plus ou moins : la pousse « change en fonction du temps, du vent, de la saison. » Ça donne (le best-seller) : un pain semi-complet bio, à la croûte craquante, à l'intérieur tout doux et moelleux — qui supporte effectivement la garde. Aussi, un pain complet, un 100% seigle, un sarrasin (20%) et un cinq céréales plein (mais plein) de graines. Côté douceurs, là aussi on joue au mono-produit : pas de viennoiseries, que de la brioche — gamme changeante (pralines, cappuccino, chocolat...). La relève est assurée.
Antoinette
117 rue Sébastien Gryphe, 7e
Du mardi au samedi de 8h30 à 19h30
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Jeudi 23 septembre 2021 Déco minimaliste, smoothies maison, carte végétarienne, fauteuils moelleux…Louisana, un nouveau coffee shop dans le 7e qui donne envie de buller.
Mercredi 22 septembre 2021 Des falafels et du houmous, selon une recette rodée à Montpellier, dans la rue la plus gourmande de la ville — Hippolyte Flandrin : voici Green Lab.
Jeudi 22 octobre 2020 Entre Satho et la salle Rameau, un chic bistrot, doté d'une opulente carte des vins.
Mercredi 9 septembre 2020 ★★★☆☆ De Caroline Vignal (Fr, 1h35) avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivia Côte…
Mardi 13 mars 2018 Samedi, la rue Chevreul prendra des allures de capitale belge. Courrez-y, ça n’a lieu qu’une fois.
Mardi 28 novembre 2017 La Martinière s'impose comme un quartier de choix pour faire bonne chère. Alors que l'on attend l'ouverture prochaine de la Halle, tout juste rénovée, la toute proche rue Hippolyte Flandrin a vu éclore, depuis la rentrée, de nouvelles...