Oz saison 4

TOM FONTANA & BARRY LEVINSON Paramount home video

Double ration d’épisodes ce trimestre pour ceux qui se sont condamnés à suivre en DVD la meilleure série carcérale du monde. Aux petites natures suffoquant devant tant de claustrophobie, signalons qu’une pause est possible au huitième épisode, la série elle-même repartant sur d’autres bases narratives. Dans la première partie, passionnante, on suit la mise en place d’un black power à l’intérieur de la prison, avec une vision bien peu politiquement correcte des rapports raciaux. La force de Oz est une fois de plus patente : de la tragédie grecque, un miroir de la démocratie américaine et de ses dérives, une réflexion sur l’échec du communautarisme…
La seconde partie, en revanche, marque un début d’essoufflement avec quelques péripéties anecdotiques et inutiles, des personnages marinant un peu dans leurs stéréotypes et une incapacité à remplacer des figures historiques de la série, dégommées en cours de route. Comme si l’audace de Oz lui revenait en pleine poire : à jouer la logique du pire, garantie d’une réelle incertitude scénaristique, les créateurs finissent par épuiser leurs cartouches.
Cela dit, sur la fin, Fontana ose, sans jeu de mots, une superbe embardée : il montre enfin l’extérieur de la prison. Est-ce la fin du huis clos ? Va-t-on, au 40e épisode, assister à une histoire qui se finit bien dans l’enfer de Oz ? La réponse est au bout de cette saison qui, même un cran en dessous, reste d’une excellente tenue.CC