La Fée fait les comptes

Le DV1 n'est pas le seul lieu musical à se refaire une virginité. La Fée Verte, fameux bar à absinthe du premier arrondissement, affiche elle aussi de nouvelles ambitions. Pour en savoir plus, nous nous sommes entretenus avec Jean-Charles Lavégie, son directeur artistique. Propos recueillis par Olivier Bouillon

Il semblerait que la Fée Verte prenne de nouvelles directions musicales...
Jean-Charles Lavégie : C'est vrai que cette année on a de nouvelles priorités. Jusqu'à présent on a fait beaucoup d'artistes locaux. Maintenant on aimerait aider les collectifs avec qui on bosse depuis plusieurs années comme Courtship, Enover, CLFT... et qui, aujourd'hui, ont pris du poids, à ramener plus de têtes d'affiches venues d'un peu partout. Je ne parle pas de ramener des artistes monstrueux dans notre caveau de 200 places, mais de faire venir des artistes étrangers qui ont un haut niveau pour les mêler à nos artistes locaux et créer ainsi une dynamique d'échange. Ce qu'on espère, c'est que par la suite les artistes lyonnais puissent s'exporter à leur tour grâce aux contacts qui se créeront. D'autant que cette année on a fait des travaux en haut et dans le caveau afin d'accueillir ces artistes et le public dans les meilleurs conditions possibles. Pour le moment ça commence bien avec HNNY de Stockholm ou bien Mekas de Buenos Aires qui passeront au mois de novembre.

Vous prévoyez aussi des concerts acoustiques ?
Oui, on appelle ça les Unplugged du jeudi. On fait passer, par exemple, Antoine Bertazzon, qui est tout seul sur scène avec sa guitare et qui est plutôt dans la chanson folk. Ou encore gAëT qui lui fait un one man show avec une gratte, sèche ou électrique. Ces artistes qui sont tout seul sur scène ont souvent du mal à se faire entendre ou bien sont cantonnés aux premières parties. Nous, on veut essayer de les mettre plus en avant.

Et côté expositions ?
On va continuer à exposer des gens dont on apprécie le travail et qui méritent d'être vus. On veut vraiment faire dans le qualitatif. Je préfère laisser trois mois la même expo d'un type dont le travail vaut vraiment le coup que de changer chaque mois et accrocher des banalités aux murs de la Fée. Jusqu'à présent on a fait surtout des expos de photos. On a commencé avec Richard Bellia, qui est actuellement en plein renouveau. Il a montré à cette occasion des travaux plus personnels que les clichés rock qu'on lui connaît. À présent, mon projet serait d'exposer surtout des graphistes. L'avantage de la Fée, c'est que c'est un lieu qui permet de toucher un public très large. Le matin c'est vraiment un café-comptoir avec les vieux qui viennent boire leur petit blanc, puis à midi ça devient un vrai restaurant grâce à notre chef qui concocte des plats de qualité, ensuite on passe à une ambiance bar, puis vient l'heure de l'apéro en début de soirée et, enfin, la nuit commence. Les artistes qui exposent peuvent de fait être vus par beaucoup de monde.

La Fée Verte
4 rue Pizay, Lyon 1

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