Trois lettres de Sarajevo
Par Goran Bregović et l’Orchestre des mariages et des enterrements
Notre avis : Qu’est-ce donc que cette ville de Sarajevo où, aujourd’hui, les femmes qataries viennent se dévergonder et abaisser un peu leur voile au milieu des cimetières à perte de vue, stigmates d’une guerre que l’Europe n’a pas voulu voir au crépuscule du siècle dernier ? Goran Bregović y est né, y a grandi et la met sur le devant de la scène via la lecture de lettres chrétienne, juive et musulmane, synthèse de la capitale bosniaque meurtrie. Mais à l’image de ce qu’elle est actuellement (vivante avec ses bars plus au moins underground et sa jeunesse métissée), le musicien livre un concert d’une vitalité contagieuse, une sorte de lettre d’amour in fine à l’adresse de cette cité épatante.