Le Printemps des poètes : « Nous voulons démocratiser la poésie »

Festival / Du 13 au 20 mars, le Printemps des poètes revient en "beautés", selon le thème retenu cette année, à Grenoble et sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères. Maïlys Bordier-Léger, membre de l’Association des étudiants du master de diffusion de la culture qui organise cette déclinaison de l’événement national, nous en dit plus.

Si le mois de mars annonce l’arrivée des beaux jours, il marque aussi le retour du Printemps des poètes à Grenoble et sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères. Organisé pour la douzième année consécutive par l’Association des étudiants du master de diffusion de la culture (AéMD, photo), l’événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de poésie « sous toutes ses formes ».

« Cet art est souvent considéré comme élitiste. Pourtant, la poésie est présente partout autour de nous. On la retrouve aussi bien chez Baudelaire que sur Instagram. Elle réside aussi dans notre façon de percevoir le monde. Avec ce festival, nous voulons démocratiser la poésie, l’introduire dans le quotidien des gens et gommer certains préjugés dont elle pâtit, en proposant des manifestations originales et accessibles à tous » explique Maïlys Bordier-Léger, membre de l’AéMD.

Pour ce cru 2019, le Printemps des poètes met à l’honneur les "beautés". « On a décliné le thème retenu au niveau national, en le mettant au pluriel, car la beauté est complexe, ambiguë et revêt de multiples formes. On l’imagine souvent comme quelque chose de plaisant, mais elle peut aussi avoir un côté plus sombre. On a donc voulu laisser la porte ouverte à toutes les interprétations. »

« Dépasser l’aspect littéraire de la poésie »

Et si poésie et beauté riment avec pluralité, alors seul un « festival transdisciplinaire » pouvait leur rendre justice. « Nous avons voulu programmer un événement qui dépasse l’aspect littéraire de la poésie. » La soirée d’ouverture du mercredi 13 mars à l’Espace vie étudiante du campus est un parfait avant-goût de ce festival où s’entremêlent les arts. « Pierre Soletti donnera une lecture de ses poèmes qui seront dansés par deux membres de la compagnie Scalène ; et le poète Thierry Renard, accompagné du musicien Dimitri Porcu, lira des textes écrits par les détenus de la Maison d’arrêt de Varces et exposés au Café littéraire... »

De son côté, la Belle électrique accueillera l’exposition Regards croisés sur la beauté, dans laquelle les linogravures et découpages de l’artiste plasticienne Agathe Deburetel et les mots finement ciselés de l’artiste poète "Le mot qui reste" se font échos. « Leurs œuvres sont axées sur le corps féminin et l’érotisme. Les visiteurs seront plongés dans un univers intimiste, assez épuré, qui fait appel à l’imaginaire. » Au programme également : des ateliers de création, des jeux poétiques, un débat, des grilles d’expression libre… Le festival finira en beauté mercredi 20 mars à la Belle électrique avec une scène ouverte, orchestrée par Jonas & Livio et Paname Beatbox Hustlers, « où chacun pourra exprimer sa vision de la beauté ».

Le Printemps des poètes
Sur le campus universitaire de Saint-Martin-d'Hères et dans plusieurs lieux grenoblois du mercredi 13 au mercredi 20 mars (avec quelques événements en amont)
Programme complet sur www.printempsdespoetesgrenoble.fr

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