Un certain regard sur Grenoble

Bruno Moyen

Librairie Arthaud

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Photographie / Avec la complicité d’un architecte-urbaniste et d’une journaliste, le photographe Bruno Moyen publie un livre sur les immeubles de la ville, "Grenoble sous un autre angle". L’occasion de contempler une beauté citadine parfois négligée.

Cet homme-là en a un peu marre des critiques sur Grenoble. Formé à la photo publicitaire, Bruno Moyen se dit heureux d’avoir pu (bien) vivre de sa passion de l’image, qu’il porte en bandoulière depuis qu’il est adolescent. Il a arpenté plusieurs grandes villes du monde : Bénarès, Pékin, New York… entre autres. C’est sur commande du magazine Vivre à Grenoble qu’il a débuté une nouvelle série consacrée à la capitale des Alpes.

Son sujet s’est détaché petit à petit : l’ouvrage qu’il vient de publier renferme des dizaines de clichés d’angles de rue, présentés comme de véritables « emblèmes de l’architecture urbaine ». La ville y apparaît pratiquement vidée de ses habitants, la présence humaine étant très discrète. Une vision que le photographe revendique, un peu comme s’il s’était agi pour lui d’illustrer le catalogue d’un promoteur. Terminée la carte postale : ici, il n’y a pas de Bulles, pas de Tour Perret et pas davantage de montagnes…

Un autoportrait urbain ?

Bruno Moyen explique qu’il a avant tout « shooté » l’hiver, les jours de beau temps, afin que son angle de vue soit parfaitement explicite. Il est ravi du petit côté ludique de son travail et se réjouit qu’on puisse l’apprécier tout en essayant de reconnaître les lieux mis en lumière. Bémol : il insiste également sur l’idée de composition et ne prétend pas avoir rendu à Grenoble sa véritable image. « Quand je regarde le travail d’un photographe donné, je sais souvent le rattacher à son nom, assure-t-il. Une bonne photo est toujours un peu un autoportrait. Si je fais des images de vous, celles que je conserverai seront sans doute celles qui me ressemblent le plus. Disons donc que je montre la réalité telle que je la vois… ou comme j’aimerais la voir. »

Dans le livre présenté aujourd’hui, cette réalité est toujours en couleurs. L’artiste dit ne plus avoir réalisé d’images noir et blanc depuis une série sur New York, visible sur son site et réalisée peu avant le 11-Septembre, alors qu’il vivait à Manhattan. Il trouve un aspect « pesant » au monochrome, qu’il n’est pas mécontent d’avoir cette fois laissé de côté.

Bruno Moyen
À la librairie Arthaud samedi 15 février, dès 15h
À la librairie Le Square jeudi 20, dès 18h30

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