Lynch en et sans paroles

Récit / Jeu du questions-réponses entre des spectateurs et David Lynch après la projection de INLAND EMPIRE à l’institut lumière de Lyon dimanche dernier. CC

Surprise : les lumières rallumées après le générique de fin, Lynch accepte de se prêter au jeu des questions-réponses avec le public. On connaît sa réticence, sinon son aversion, à commenter le sens de ses films et à en livrer des explications. Les quelques spectateurs qui tenteront tout de même de lui soutirer une analyse en seront pour leurs frais : ils n’auront droit qu’à des réponses laconiques, dont celle-ci : «C’est ainsi que le monde tourne.» Aux fans déçus qui regrettent son passage à la vidéo, il répond qu’il «ne retournera JAMAIS avec de la pellicule» ; et à ceux qui trouvent INLAND EMPIRE trop expérimental ? «C’est ainsi que le monde tourne !» (bis). Une jeune Américaine le félicite pour le cours de «méditation transcendantale» qu’il a donné à l’Université de l’Oregon - le côté obscur de David Lynch, que la traduction de Thierry Frémaux passera mystérieusement sous silence... Le silence : c’est finalement à cela que l’on retournera quand Lynch fera taire définitivement ceux qui veulent encore livrer des exégèses à ses œuvres : «Le cinéma est un langage qui cherche à s’affranchir des mots pour créer des sensations. Pourquoi voulez-vous absolument remettre des mots sur cette expérience ? Pourquoi ne voulez-vous pas seulement ressentir les choses ?».

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Vendredi 30 novembre 2012 Créature lynchienne à placer quelque part entre Lana Del Rey et Julee Cruise, Chrysta Bell est « belle comme un rêve et chante comme dans un rêve » dixit son mentor et producteur. Un certain... David Lynch bien sûr, qui ne jure plus que par elle....
Mercredi 14 février 2007 Rétro / À tous ceux qui aimeraient s'aventurer dans le monde d'INLAND EMPIRE sans avoir auparavant visité toutes les pièces de l'œuvre de Lynch (une démarche (...)
Mercredi 14 février 2007 Critique / Film-monstre, abscons, dément, INLAND EMPIRE représente une forme de suicide commercial de la part de David Lynch, mais aussi une expérience cinématographique qui encourage autant qu'il décourage le commentaire. Christophe Chabert

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X