Événement / À l’occasion des Journées du Patrimoine ce week-end, entretien avec Geneviève Dumolard-Murienne, président de la Fédération des Associations du Patrimoine de l’Isère.
Propos recueillis par Damien Grimbert
Quelles sont les fonctions de la Fédération des Associations du Patrimoine de l’Isère ?Geneviève Dumolard-Murienne : Notre fonction, dès le départ, a été de créer quelque chose qui permette aux associations de se connaître. Je me suis aperçue que dans le Grésivaudan, il y avait de très nombreuses associations, que tout le monde travaillait dans son coin, que personne ne savait qui faisait quoi, et qu’il y avait un très grand besoin de connaissance, d’échanges. Et ça reste la demande principale de nos associations, créer des moments de rencontre, d’échanges d’expériences… Les associations ont besoin de se connaître, de savoir ce qu’elles font, quand elles font quelque chose, des expositions, des publications, ou qu’elles créent quelque chose, elles ont besoin de le faire savoir, et donc on est essentiellement un relais de communication.Que représentent pour vous les Journées du Patrimoine ?Une grande opportunité pour nos associations de se faire connaître, une grande opportunité pour le public d’aller visiter des choses qui ne sont pas ouvertes d’habitude, et une grande opportunité de voir les sites sous leur meilleur jour, puisque tout le monde se fait un point d’honneur ce jour-là de faire une animation, des visites guidées, des choses qui sortent de la routine quotidienne.Quelles sont les répercussions de ces Journées en Isère ?Il s’agit de faire connaître le patrimoine d’une manière un peu “fracassante”, même si ce n’est pas forcément le terme le plus approprié. On sort du «”ronron”, et tout d’un coup, les télévisions, les médias, tout le monde en parle, et les gens profitent de cette occasion-là pour aller voir ce qui se passe à côté de chez eux ou un peu plus loin. C’est l’occasion d’une découverte, qu’elle soit de proximité ou plus lointaine.Quelles sont les problématiques liées au Patrimoine ?À l’exception de l’Isère, les subventions pour le patrimoine ont considérablement diminué, ce qui est en train de créer des problèmes considérables au niveau de la conservation et de la valorisation, et des métiers qui vont avec. Comme il n’y a plus d’argent, les gens n’entretiennent plus de restauration, et les spécialistes n’ont plus de travail. Il se perd 500 emplois chaque année au niveau national au niveau du patrimoine, ce qui est très grave : on met des gens au chômage et on perd des savoir-faire. En Isère, on est dans un département qui essaye de continuer à faire le maximum, mais j’ai l’impression que ça commence à se sentir quand même.Que conseilleriez-vous de faire, pendant ces Journées du Patrimoine ?Je conseillerai d’aller voir les ouvertures exceptionnelles, c’est-à-dire de ne pas se précipiter là où on peut aller d’ordinaire, mais de chercher l’ouverture exceptionnelle, parce qu’il y en a qui n’ouvrent que pour ces journées-là, et d’autres qui n’ouvrent qu’une fois, qui n’ouvriront plus pour des raisons personnelles ou autre. C’est toujours ce que je conseille, aller là où vous ne pourrez plus aller après.Les journées du PatrimoineLes 16 et 17 septembreLieux divers, détail de la programmation en pages agenda
