Événement / Sept éditions et le festival Quartiers Libres trouve une nouvelle fois le moyen de renouveler sa formule gagnante à grands coups de déambulations et de rendez-vous immanquables. FC
Active tout au long de l’année, l’association Sasfé canalise toutes ses énergies, conjugue le bric et le broc de sa détermination altruiste dans cet événement phare, investissant trois lieux de l’agglo pour les transformer de bon gré en pôles festifs (la place St-Bruno, le Parc de la Villeneuve, les berges du Drac et la place Louis Maisonnat de Fontaine). Soit une grande place accordée à la pédagogie dirigée et pragmatique, sous forme d’ateliers interquartiers se concrétisant par la réalisation d’œuvres constituant le corpus des déambulations placées sous le signe des “anges et démons“ (confections de marionnettes, d’un dragon géant, de décorations aériennes, de costumes, de banderoles, et initiations au graf et au slam). À ne surtout pas oublier, la présence en continu du Village Festival, où se trouveront les permanences de bon nombre de structures à découvrir en priorité.Têtes d’afficheEt ce n’est toujours pas pour dire du mal, mais les artistes invités cette année devraient une nouvelle fois conquérir les publics en tout genre. On relèvera un focus culotté sur la compagnie Théâtre du Caniveau, avec ses deux ineffables (ceux qui les ont vu à la Bobine il y a deux mois pourront en témoigner sous la torture) représentants Mazout et Neutron et leur nouveau spectacle à l’intitulé prometteur (Viens rire avant de mourir), mais aussi de leur sbire dénommé Socrate (également présenté sous le terme de clown-clochard). On affrontera gaillardement notre peur du vide avec les explorations dansées verticales de la compagnie Ver-tige, on traquera la volatile compagnie des Mangeurs d’étoiles de Tristan Dubois et leurs créations conçues pour la manifestation. On s’inclinera humblement devant le set jazz électrisant des bien-aimés Pliage Tribu, on tentera le dépaysement sud-américain proposé par Ramiro Calderon ou par Alzy Trio, on se risquera aux tentatives poétiques des formations axées chanson française (les Loups de Pavlov, et Les Grumeaux, mix pas si improbable entre Thomas Fersen et Tue-Loup). Et last but not least, on se pâmera comme des midinettes énamourées devant la sublime Rona Hartner, en concert le 8 juin à 21h place St-Bruno. On l’avait découverte incandescente dans le Gadjo Dilo de Tony Gatlif, avant de se rendre compte, à l’écoute de son album avec DJ Click (Boum Ba Clash, sur le label No Fridge), à quel point on l’avait cerné hâtivement. Précisons-le, la contribution du DJ n’offre pas la tambouille branchouille redouté, mais se love au contraire aux circonvolutions vocales incroyables de l’artiste. Rona Hartner nous confirme l’évidence d’un tel projet dès ses premiers vibratos, et nous scotche littéralement sur notre siège au fil des pistes. Si sa prestation scénique est à l’avenant, préparez vos mouchoirs.Quartiers Libres du 8 au 10 juin, lieux diversdétail de la programmation en pages agenda
