Tombée du ciel…

Entretien / Visiblement exténuée par plusieurs jours de tournée intensive (à sa décharge, on l’a cueillie à peine une heure après son arrivée à Paris…), Natacha Atlas a néanmoins accepté de répondre à quelques questions. Entretien « décalage horaire ». Propos recueillis par Damien Grimbert

Pouvez-vous me décrire l’état d’esprit dans lequel vous évoluiez lors de vos débuts aux côtés de Jah Wobble et de Transglobal Underground, au tout début des années 90 ?Natacha Atlas : C’était vraiment très excitant. C’était un peu la découverte d’un nouveau monde pour moi. On cherchait tous à expérimenter de nouveaux territoires musicaux, et c’est quelque chose que j’avais toujours voulu faire auparavant sans en avoir vraiment l’occasion, donc c’était vraiment enthousiasmant.Quelles étaient vos envies avec ce nouvel album, et quelle orientation avez-vous cherché à lui donner ?Curieusement, je n’avais pas vraiment d’intention particulière lors de la réalisation de ce nouvel album. J’en avais énormément lors des 3 précédents, mais cette fois-ci, je sentais juste qu’il était temps de passer en studio. Je n’avais pas un très gros budget, et pas non plus de plans préconçus, donc cela s’est fait très naturellement…Pouvez-vous me présenter les artistes avec lesquels vous avez collaboré sur cet opus ?Princess Juliana était déjà présente sur mon précédent album, Something Dangerous, nous avions également pas mal tourné ensemble, donc j’ai voulu l’inviter sur 2 morceaux pour pousser plus loin cette collaboration. Sofiane Saidi, fait quant à lui partie d’un groupe qui s’appelle Naab, c’est vraiment un chanteur talentueux, il est d’origine algérienne, mais possède un style très moyen-oriental. On retrouve également Clotaire K, un artiste que j’apprécie beaucoup, et avec lequel j’avais déjà travaillé auparavant sur plusieurs projets, notamment son album solo. Et enfin Hamid Benkouider et Yazid Fentazi deux artistes algériens réputés pour la qualité de leurs arrangements, qui évoluent dans un style plus nord-africain.Quelle forme prendra votre prestation scénique à Grenoble ?Je serais accompagnée d’une invitée soudanaise, Hayat, et j’ai également un nouveau claviériste d’origine égyptienne, qui aime beaucoup le métissage des sons, et qui a un style très communicatif. Je pense qu’on jouera probablement un mélange de nouveaux morceaux et d’autres plus anciens, mais ça se décidera pas mal sur le moment…

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