Tubes de l’étéVeille de jour férié oblige, ce mercredi 13 juillet sera pris d’assaut par une horde de soirées sanguinaires, à commencer par le bien-nommé Bloody Ping-pong (à l’As de Pique) auquel se livreront Monsieur Dino, Lemon et Lorenzo à coup de sélections chaloupées. À quelques mètres de là seulement, le Mark XIII vibrera au son des DJs des collectifs 3Hz, Modus, et Icône (Loom, Box, Voxel, Aka Atso, Smart…), tandis que le Vertigo accueillera le houseux parisien RLP, invité de la soirée Very Good... Un peu plus loin, à Voiron, Goodka officiera aux platines du Schuss, tandis qu’à Lyon, la nouvelle édition d’Hypnotik réunira (entre autres) 2 Many DJs, le duo Technasia, et les Freestylers (en DJ set). Pour le reste de l’été, il faudra se contenter d’une petite soirée par samedi, avec le clubbin’ hip-hop de Michel Hamburger et Redastaire le 16 juillet au Mark XIII, la drum’n’bass shakée de Loom, Leaf, Happy Lajos, et Looping le 23 à l’Art-scène, et la jungle ravageuse de Jah Bass le 6 août en cloture du Cabaret Frappé. DGPassement de jambesUne année en forme de montée en puissance, un été qui s'annonce mouvementé et un album pour la rentrée : les quatre rockers de Fake Oddity assument fièrement une musique qui, à force de se nourrir d'influences diverses, ne ressemblent qu'à elle-même. Particularité de départ de ce quatuor : le chanteur, Faik, vient de Turquie, et a déjà sous le coude une expérience similaire dans son pays natal, ainsi qu'une poignée de chansons et un charisme bien pratique quand on a pour objectif premier de faire de la scène. (Faux) problème de départ : les quatre fantastiques n'ont pas vraiment de racines musicales communes. Fred, le batteur et Mathieu, bassiste, ont eu une bonne période métal. Le premier s'est tourné vers l'électro-jazz, pendant que l'autre s'inspirait des groupes bruitistes (de Sonic Youth à Einsturzende Neubauten). Cocktail que seule l'envie d'aller faire du live va permettre d'unifier au fil du temps. Parti sur des ballades atmosphériques, Fake Oddity a depuis suivi le mythique conseil donné par Aimé Jacquet à Robert Pirès : ils ont musclé leur jeu. Un concert de Fake Oddity commence donc piano et se termine en apothéose avec une reprise de Break on through (to the other side) des Doors, dans un crescendo efficace. Et, autre vieille technique footbalistique, ils préfèrent aujourd'hui la passe à l'exploit perso (même si chacun excelle dans son registre). On les retrouvera pour les Côtes du Rock au Théâtre Antique de Vienne le 16 juillet, avant la sortie en septembre de Pinkstrasse, premier album autoproduit. CCArt Free ZoneCette année ont lieu les renégociations de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) au sein de l’OMC, y incluant notamment l’art et la culture. Cet accord-cadre, signé par 146 pays, prime sur les législations nationales. Il définit les principes généraux régissant les négociations commerciales en matière de services, en réduisant la création artistique à des services culturels, annulant de fait toute interprétation nationale de l’art et de la culture. Les participants de la XIVème session de l’École du Magasin se sont saisis, sous le nom de Commons Service Group, des problématiques qu’entraîne cette renégociation de l’AGCS en déclarant l’Art Zone “hors AGCS”. Ce faisant, ils ont décidé de déplacer à travers leur projet curatorial la problématique des Zones Hors AGCS (plus de 600 collectivités françaises se sont déclarées ainsi) vers des zones relevant de l’immatériel, et aux contours plus fluides du territoire de l’art. Considérant que les pratiques de l’art comme de l’action culturelle sont liées au domaine public, à la chose publique, ils sont intervenus à la Biennale de Venise en la déclarant Zone Hors AGCS. Ils ont aussi demandé à plusieurs artistes de réaliser des inserts pour différentes revues artistiques gratuites. En déclarant Le Petit Bulletin Zone Hors AGCS, le Commons Service Group poursuit son action. Vincent verlé(Pour plus d’information, rendez-vous au kiosque du Commons Service Group à la Librairie du MAGASIN et sur le www.ecoledumagasin.com/csg/)Un homme à partActeur discret mais marquant de la scène electronica française depuis déjà quelques années, Olaf Hund n’est pas pour autant un adepte forcené des sonorités électroniques décharnées et autres bleeps maladifs qui ont fait la réputation du genre, auxquelles il préfère des sonorités nettement plus organiques. Comme sur son dernier album Valseuses, où machines et instruments interviennent à part quasi égale. Car c’est avant tout l’aspect bricolage, construction et déconstruction de rythmes et de sons qui l’intéresse dans la discipline, et lui a, bon gré mal gré, conféré cette place un peu à part dans la scène électro française. Un goût pour les chemins de traverses qui l’a également amené à collaborer avec des artistes issus des arts vivants (le chorégraphe Philippe Decouflé, ou la circassienne Solaine Caillat), et d’autres électrons libres comme son ami de longue date Léonard de Léonard, qu’on retrouve à ses côtés sur le tracklisting de la compilation hip-hop électronique mutante The Unexpektheadz (Ekler’ O’Shock), à laquelle il vient de collaborer. On le retrouvera également en live ce jeudi 4 août au Jardin de Ville, dans le cadre du Cabaret Frappé, avec le compositeur électro-jazz Nicolas Repac.DG
