Nouveaux lieux

Le Douceur Café18 rue LakanalLe vendredi 28 mars dernier dans la soirée, si vos pas vous ont mené du côté de la rue Lakanal, un attroupement n’a pas manqué d’attirer votre attention. Une foule d’habitués, verre en main, entassés les uns sur les autres, débordant presque sur la route de leur promiscuité de fortune, occupés à célébrer le départ de Guy de la tête du Douceur Café. Désireux de se retirer du métier, ce dernier n’a cependant pas confié la relève à de complets inconnus. Corinne Arnol et Javier Colli sont en effet à la tête du Loco Mosquito depuis 1994 ; les conjoints collaborateurs se sont vus proposer la succession par Guy en personne, se sont accordés un temps de réflexion, puis ont accepté. La gestion des lieux demeurera commune, mais Javier restera au Loco Mosquito, tandis que sa compagne s’appropriera le Douceur. Corinne Arnol a bien conscience du challenge de succéder à la véritable figure locale qu’était devenu Guy à force de travail et d’enthousiasme communicatif, elle entend bien rester dans sa continuité : la sacro-sainte trinité d’une bonne ambiance d’apéro – convivialité, disponibilité et un bon accueil. Les clientèles du Loco et du Douceur ayant de plus beaucoup en commun, la transition devrait s’effectuer sans trop de heurts, ce qui n’empêchera pas la nostalgie de certains irréductibles…Le Status57 cours Jean JaurèsLe lieu a ouvert un mois et demie en arrière, sur les restes d’un bar américain abandonné depuis un an. David Dos Santos, passé du monde de la téléphonie mobile à celui de la nuit grenobloise, a entièrement retapé le local pour le transformer en lieu conforme à ses envies. «Pour moi le concept est basé sur la musique et en particulier l’électro. C’est parti de ma constatation que sur Grenoble, que ce soit en boîtes de nuit ou en bars, il n’y a rien en électro orientée clubbing, rien du tout. Pour trouver des endroits qui ressemblent au Status, il faut aller du côté de la Savoie, vers Chambéry ou Aix-les-Bains». On peut débattre sur ces points, on ne peut nier en revanche que le patron des lieux sait ce qu’il veut. Des animations, des soirées spéciales, des Djs amis, émergents ou reconnus, le tout regroupé sous l’étendard de l’électro à tout prix. La clientèle ciblée est jeune et huppée, la carte aligne les curiosités (des sirops à la barbapapa ou au crumble, un grand choix de vin, des sushis, assiettes de bonbons ou autres cocktails) dans une gamme tarifaire synchrone avec celle des établissements de nuit. En attendant l’ouverture su site internet officiel du lieu d’ici une quinzaine, vous pouvez aller vous affranchir sur la programmation du Status sur sa page myspace.Pub 5427 avenue Félix VialletC’est une affaire de famille qui s’est ouverte il y a quelques mois rue Félix Viallet. Le père a possédé plusieurs pubs (le Megan’s Pub à Voiron, puis un autre Megan’s Pub en face du Dotty Night route de Lyon) avant de vendre et racheter l’ancien Wembley’s pour son fils Morgan, dont il s’agit de la première expérience de directeur. Si l’humeur se fait plus confiante à l'approche des beaux jours, elle n’est pas totalement à la fête non plus. Le Pub 54 peine à obtenir une clientèle conséquente et constate avec amertume la baisse de fréquentation depuis début 2008. Près de la gare mais excentré, le quartier fait les frais aux comptoirs du coin des effets de la crise économique et de baisses enregistrées dans la foulée du passage de la loi anti-tabac. On regrette les cafés servis à la dizaine aux premières heures du matin, on se console avec la clientèle du midi, on attend de voir si l’été fera enfin sortir les choses de leur torpeur.

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