Emile / C’est en 1979, en revenant de sa formation fondatrice auprès de Merce Cunnigham à New York, que Jean-Claude Gallotta fonde le Groupe Emile Dubois. Un mystérieux personnage que cet Emile, dont l’influence sur la danse contemporaine, quelle qu’elle fut, se poursuit à travers la moindre des actions du chorégraphe qui lui aura emprunté ce patronyme. Si l’on peut s’interroger sur l’identité voire sur l’existence de ce garçon, on peut nier sa générosité : trois soirs d’affilée, il ouvrira le studio du Centre Chorégraphique National de Grenoble à près d’une quinzaine de compagnies, qui enchaîneront les formats courts, croisant les esthétiques dansées avec fougue et sans modération. On pourra notamment découvrir en avant-première une petite douzaine de minutes de la création Les Monstres, fruit de la collaboration entre la chorégraphe Sylvie Guillermin et le chanteur Lionel Daméi (présenté in extenso à l’Hexagone en février prochain), ou encore avoir un aperçu du projet pluridisciplinaire Faune(s), présenté en octobre à la Salle de la Création de la MC2 à l’instigation d’un certain Olivier… Dubois. On goûtera avec une avide curiosité le duo Avec M de la talentueuse Hee-Jin Kim, le Stabat Mater Furiosa conjuguant au pluriel les énergies de Beatriz Acuña et de Muriel Vernet, ou enfin l’intrigant projet Métamorphose(s) de Nicolas Hubert. Jean-Claude Gallotta, de son côté, reprendra son duo Yves P., créé en 1983 en hommage à son défunt camarade Yves Perrin. L’émotion sans nul doute encore au rendez-vous, à défaut du scandale qu’avait suscité à l’époque la vision de ces deux corps presque nus et enlacés…FCLes soirées d’Emiledu 23 au 25 juin, au Studio du Centre Chorégraphique National de Grenoble, à la MC2
