ART CONTEMPORAIN. On pourrait se dire aux premiers abords que la nouvelle exposition du Vog de Fontaine fait un brin fouillis. En résonance avec la Biennale d'art contemporain de Lyon, la galerie expose le travail d'Agnès Perroux : un univers très riche et hétérogène, que l'artiste a souhaité montrer dans son ensemble, d'où l'aspect foisonnant et déstabilisant du rendu. Néanmoins (car il y a souvent un néanmoins !), après quelques déambulations attentives, on découvre le sens caché de l'accrochage, finalement assez réussi. Agnès Perroux est une artiste grenobloise, ex du Brise Glace (un ancien squat artistique), qui s'intéresse à notre rapport – conscient ou non – à la réalité : une réalité qu'elle modifie à l'aide de photomontages évocateurs, comme celui réalisé dans l'enceinte du Vog (plusieurs vues du centre d'art sont exposées dans un premier temps, puis un photomontages qui nous montre un réel fabriqué par ses soins). Ce qui illustre un second axe de recherche pour l'artiste : tout ce qui attrait à l'architecture (voir la très jolie série de photos sur un collège). Elle déconstruit alors notre univers urbain, en utilisant l'outil numérique ou d'autres plus naturels, comme pour sa série réalisée derrière une vitre brisée. Et au milieu de tout ça, quelques photos, prises en contre-jour dans un train entre Lyon et Grenoble. On devine une grand-mère et sa petite-fille, en pleine conversation. On imagine alors l'humilité de la photographe, qui expose ici ses clichés sobrement, dans leur état initial : elle arrive ainsi à resituer une véritable émotion, très différente du reste de ses autres travaux. AMAgnès Perroux, lumière du jourJusqu'au 24 octobre, au Vog (Fontaine)
