C'est le temps imparti à l'actuelle municipalité pour mener à bien ses chantiers pléthoriques dans le domaine culturel. Tour d'horizon des sujets brûlants. FC
La mythique arlésienne du paysage musical local va bien finir par prendre corps : l'ouverture de la salle de musiques amplifiées, taaaaant attendue, est toujours annoncée pour fin 2012 / début 2013, même si on en est toujours au stade d'avant-projet pour ce qui est du solide. Histoire de ne pas trop ronger son frein, le collectif MixLab, qui avait remporté la Délégation de Service Public de la salle, a été mandaté sur des partenariats événementiels avec le Ciel, le Cabaret Frappé, ou encore le projet Imaginez Maintenant ourdi par Martin Hirsch pour promouvoir la jeune création à travers la France (du 1er au 4 juillet à la Bastille grenobloise). Un zénith : what the fuck ?
Voilà une promesse de campagne qui n'a pas manquée de surprendre, pour rester poli, le landernau musical local – alors que le projet de la salle de musiques amplifiées n'est pas encore sorti de terre, Michel Destot annonce pendant les municipales l'éventualité de construire un zénith... «On a toujours précisé que ça ne pouvait pas être un projet Ville de Grenoble, on n'en a pas les moyens ; on a évoqué un projet Métro, dans la lignée des grands équipements, comme le Stade ou la patinoire». Certes, mais, toujours pour rester poli, une telle annonce n'était-elle pas un chouïa prématurée, pour ne pas dire rocambolesque ? «Rocambolesque, non, parce que le bassin grenoblois a largement de quoi accueillir un zénith. L'idée n'est pas sortie de nos têtes, mais je préfèrerais qu'on temporise, qu'on fasse déjà la salle de musiques amplifiées, qu'on voit comment elle s'inscrit dans le paysage». On se disait bien, aussi... L'union fait la force
Sur le papier, le projet est foutrement intrigant : le Grenoble Jazz Festival et les 38e Rugissants sont amenés à se mutualiser, tant en termes de projet, que de programmation ou de budget – à l'inauguration du dernier Grenoble Jazz Festival, il fut néanmoins précisé sur ce dernier point qu'il ne s'agirait surtout pas d'une baisse de subventions, mais bien d'une mise en commun ! Dans ce même ordre d'idées, Eliane Baracetti précise que, de fait, «le rassemblement entre les deux structures permet une économie d'échelle pour la création, en faveur des artistes». Le tout étant assorti d'un projet conséquent de médiation, avec un travail de formation accompli à l'année en lien avec le Conservatoire et la Régie 2C, dont le festival constituerait le temps fort et identifiable. En rouge et noir
Une légende grenobloise sera mise à l'honneur dès l'an prochain si tout va bien (ceux qui ont parié sur Jeanne Mas sont priés de se couper une phalange de leur choix) : le Musée Stendhal se déploiera en quatre pôles, avec son Appartement - actuellement le siège de Grenoble Ville Lecture, l'Appartement Gagnon (de son grand-père) est en pleine rénovation (avec notamment une recréation, en partenariat avec le Muséum, de son cabinet d'Histoires Naturelles), ses manuscrits originaux seront numérisés et enfin des ballades littéraires seront organisées dans Grenoble. Mal conservé
Ce n'est un secret pour personne, et encore moins pour son personnel ou ses élèves, le Conservatoire de Grenoble est en «piteux état, et ne peut plus répondre aux demandes», soit une grosse tâche sur son rayonnement vanté par le site de la Ville. Sa requalification est dans les tuyaux, mais pour l'instant sans échéance précise. «Il aurait besoin d'être grandi, amélioré, mais c'est un bâtiment lourd et contraignant, nous n'avons pas pour le moment finalisé les enveloppes budgétaires. On cherche d'autres partenaires».