Invasion de percussions, rythme endiablé : Percussion Gun, premier titre du nouvel et second album des new-yorkais de White Rabbits, sonne un peu comme la version masculine du I want candy des Bow Wow Wow. Les autres morceaux du fort bien nommé It’s frightening s’avèrent quant à eux moins pop et résolument plus rock. Deux batteries, un piano, une guitare et trois voix se chargent de retourner le plateau, s’il en est un, ou de faire vibrer les baffles et bouger les petons les plus engourdis. De cris félins en textes récités avec une voix criarde qui échappe souvent au pire en restant toujours bien calée dans sa ligne mélodique, on sent bien que le tout, s’il n’était porté, disons le, par un certain génie musical, pourrait virer tristement. Mais c’est bien au contraire l’audace et la fougue qui nous submergent les oreilles à l’écoute de cet opus – en boucle si possible. On aime particulièrement quand les morceaux prennent des airs un peu mystérieux, salement inquiétants dans la création d’atmosphères à la limite du lugubre et en plein dans l’exploration de sons urbains. Lionesse impressionne pour son côté dark, The Lady Vanishes par ses allures de fausse ballade et notre petite préférée, They Done Wrong / We Done Wrong, se fait plus légère avec des rythmes moins oppressants : comme une clairière salutaire au sein de cette forêt musicale que l’on ne saurait trop vous recommander.
LGWhite Rabbits
Dimanche 23 mai à 17h30
