Arty à mort

Arty à mort

On ne présente plus le folk country doucement bordélique de Moriarty. Et savoir que le groupe nous fait à nouveau l'honneur d'un passage dans l'agglo a quelque chose de fort réjouissant. Laetitia Giry

Entre festivals et tournées, le groupe était passé au Centre Culturel Jean-Jacques Rousseau en 2006, à l'époque où son succès n'avait pas encore atteint la fulgurance que l'on sait. Rosemary, la chanteuse, confie leur attachement pour ce premier concert à Seyssinet, dont le souvenir reste celui d'un moment inaugural de leur carrière : «C'était vraiment notre premier concert dans une grande salle. On avait déjà pas mal tourné, mais pas dans des lieux si institutionnels». A cette date, leurs partis pris scéniques sont déjà sur la voie de la mise en scène qui fait leur marque : «Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff intervenaient déjà à ce moment-là, à l'époque ce n'était pas vraiment une mise en scène : il y avait un petit décor, on nous avait prêté un paravent, un fauteuil, ce qui nous permettait de nous installer et de nous sentir un peu chez nous sur scène. Ce n'était pas vraiment du décor, pas vraiment du théâtre non plus, c'était une époque où on essayait des choses». Concernant le mythe de l'unique micro sur scène : «On faisait ça sur une partie du concert. On a changé nos façons de faire, les nouvelles chansons sont un petit peu plus rock».Nouveau souffle
«On est en pleine création d'un deuxième opus : les morceaux sont quasi terminés mais l'enregistrement est seulement en cours, on les fait tourner sur scène avant de les enregistrer. Le spectacle que l'on présente est donc complètement nouveau». La flamme créatrice est entretenue par la bonne entente des cinq membres : «On se connaît depuis longtemps, et puis c'est vrai que l'on passe beaucoup de temps ensemble sur la route. Quand on part à l'étranger ensemble, il y a des moments où on va voyager seul, chacun de son côté puis d'autres moments où on va se retrouver. C'est sympa parce que ça permet de vivre des choses ensemble en-dehors de la musique, pour avoir des histoires à raconter». Et quand l'on évoque leur collaboration sur le dernier album d'Emily Loizeau (Pays Sauvage, des plus réussi d'ailleurs), Rosemary s'exprime avec modestie : «C'est elle qui nous a contactés, elle voulait que l'on arrange des morceaux qu'elle avait déjà écrits. Je crois qu'elle avait envie de notre bordel, de cet esprit de groupe, de famille. On lui rappelle sans doute son oncle anglais qui faisait partie d'une troupe de théâtre ou de cirque, avec lequel elle a voyagé. C'est un peu cela qu'elle a retrouvé avec nous». Le spectacle de mardi devrait ainsi être l'occasion de découvrir un nouvel aspect de l'univers d'un groupe polymorphe et inventif.Moriarty
Mardi 5 octobre à 20h30, au Centre Culturel Jean-Jacques Rousseau (Seyssinet-Pariset).

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