Les francs-tireurs du festival

Ils sont beaux, frais, intelligents et préfèrent les voies de traverse aux grands boulevards trop fréquentés. Zoom sur quatre artistes à ne manquer sous aucun prétexte. DG

Publicist
Sourire déconneur aux lèvres, attitude décontractée, et gigantesque chaîne argentée arborée fièrement autour du cou, Sebastian Thomson est le genre de rockeur indé comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Batteur du légendaire trio post-rock Trans AM (qui nous avait offert un excellent concert lors de son passage à Grenoble au printemps 2010) et de la plus underground formation punk funk Weird Wars, il vient cette fois nous présenter son projet solo Publicist, pour lequel il joue à même le sol, en plein cœur du public. Empruntant à la fois au krautrock allemand des années 70, à l’électro vocodée du Miami des années 80, au funk le plus primitif, et à la disco synthétique new-yorkaise, Publicist joue une musique assez inclassable à base de batterie, de synthés analogiques vintage et de voix trafiquées, qu’on qualifiera faute de mieux de rétro-futuriste… Ce qu’on peut vous garantir en revanche, c’est que ça envoie méchamment, et qu’il ne faut manquer ce live pour rien au monde… On vous aura prévenus !Nekochan
On lui avait déjà consacré la Une lors de son passage à la soirée Bass Rec en juin dernier, mais on est tellement enthousiasmés par la bass music hybride et futuriste de la jolie Nekochan qu’on ne peut s’empêcher d’en rajouter une couche pour son retour à Grenoble. Adepte d’une électro atypique au charme vénéneux, partagée entre basses massives et mélodies singulières, atmosphères vaporeuses et chant aérien, Nekochan est l’auteur de deux Eps sur l’excellent label lyonnais Airflex Labs (Neat, Flatmate, Led Piperz, Hubwar, Perkid, Opti…). Nantie d’un background classique et flamenco des plus conséquents, Nekochan concilie ce dernier à son amour des sonorités plus modernes comme l’IDM, le dubstep ou le glitch-hop pour accoucher de compositions assez imparables, tour à tour brutes de décoffrage ou au contraire très sophistiquées. À la fois ténébreux, mélancolique, et irrésistiblement dansant, son live ne devrait pas manquer de séduire jusqu’aux plus récalcitrants.Electric Electric
Pour être honnête, on ne sait pas grand-chose d’Electric Electric… Tout ce qu’on peut vous dire, c’est qu’il s’agit (a priori) d’un trio, qu’ils viennent de Strasbourg, qu’ils existent depuis 2004, qu'ils ont beaucoup tourné depuis (en France, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada), et qu’a priori, l’intitulé « rock-trance » utilisé pour les décrire ne nous donnait pas spécialement envie d’en savoir plus… Seulement voilà, après avoir jeté une oreille à leur album Sad Cities Handclappers, sorti en 2008 sur le très bon label Herzfeld, on s’est pris une énorme claque dans la gueule, et on est désormais à même de vous en dire un peu plus. Electric Electric, donc, pratique une sorte de noise rock instrumental frénétique, ultra-puissant, et parallèlement incroyablement dansant, porté par d’improbables déflagrations sonores, des déferlements rythmiques à couper le souffle, et quelques sonorités électro bien senties pour booster tout ça. Du coup, on serait bien tentés d’utiliser le néologisme « noisefloor » pour définir leur style, et, quitte à sombrer dans la répétition, il y a là aussi de fortes chances que ça soit très très bien en live.Turnsteak
Comme tout journaliste culturel qui se respecte, notre boîte mail est régulièrement inondée de sollicitations d’attachés de presse, nous incitant à découvrir telle ou telle formation récente, forcément promise à un avenir radieux. De temps en temps, heureusement, le jeu en vaut vraiment la chandelle, et c’est justement le cas pour Turnsteak, jeune duo de DJs issus de la scène scratch, qui balance avec brio un enchevêtrement complexe mais stylé de sonorités hybrides, empruntant à l’électro breakée, au glitch-hop, au dubstep, et autres styles musicaux faisant la part belle aux infrabasses. Fortement influencé par toute la nouvelle scène de beatmakers californiens qui défraie la chronique depuis quelques années (The Glitch Mob, Lazer Sword, Flying Lotus et consorts), Turnsteak, déjà à l’origine de deux Eps solides et d’une flopée de lives en 2009 et 2010, s’annonce sincèrement comme une très belle surprise pour les curieux qui viendront les découvrir.

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