Essence
L’affiche de la nouvelle exposition présentée à la galerie Spacejunk correspond bien à son postulat : faire se répondre deux univers en un regard. La tronçonneuse trônant fièrement devant une porte de garage fonctionne en effet merveilleusement en termes d’appel à la curiosité et d’évocation des deux artistes exposés… Au premier plan donc, l’outil exterminateur, celui qu’utilise peut-être Steph Cop pour façonner ses sculptures de bois un peu pataudes, un peu rêches, ces drôles de bonhommes imposant leur masse au spectateur. En arrière plan, la taule vierge et son mystère, celle que qu’Ahero tague à loisirs et offre en l’occurrence au public par bouts découpés et accrochés aux murs. Les formes utilisées diffèrent à l’extrême, mais ces deux artistes ont en commun d’être des pionniers dans l’art de rue, d’avoir débuté dans les années 80 et d’avoir perduré. Pour cela, leur accorder un espace commun revendiquant pas moins que de toucher à leur « essence » se justifie, même si le rendu se visite somme toute assez vite.
