Hara Kiri : mort d'un samouraï

De Takashi Miike (Jap, 2h05) avec Ebizô Ichikawa, Eita…

Jadis connu pour des films aux excès punk et violents (Ichi the killer, Dead or alive, Audition), Takashi Miike s’est pour le moins assagi et semble aujourd’hui postuler au titre de cinéaste japonais officiel pour festivals internationaux. Hara-Kiri, dès son projet (le remake d’un chef-d’œuvre de Kobayashi) témoigne de cette envie de reconnaissance culturelle, et le résultat ne fait qu’enfoncer le clou. Il faut être un peu bigleux pour confondre la lenteur opératique de la mise en scène avec une forme de modernité (tout comme l’utilisation, inutile, de la 3D) ; c’est au contraire le pire des académismes qui se planque derrière ce livre d’images sophistiquées jusqu’au moindre flocon de neige, mais où la tradition du sepuku pantomime est expliquée dix fois pour être sûr qu’aucun spectateur occidental ne soit perdu en route. Nul contraste ne se crée entre la violence sociale du sujet et la beauté glacée de sa surface (musique de Sakamoto comprise), juste une sensation d’ennui profond et irréversible.
CC

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