L'award du meilleur spectacle de l'année... voire plus : Notre terreur
Car oui, des créations comme celle du collectif parisien D'ores et déjà, découvert au printemps à la MC2, on n'en voit malheureusement pas tous les jours. Leur Notre terreur, relecture des derniers jours de Robespierre en s'axant sur l'exercice du pouvoir d'une poignée de révolutionnaires propulsée à la tête du Comité de salut public, fut un acte théâtral d'une très grande force, élaboré avec une méthode singulière nourrie d'improvisations. D'où, à l'époque, notre titre de Une on ne peut pluspéremptoire : « ça c'est du théâtre » !
L'award du lieu qui se cherche : Le Tricycle
C'est l'idée qui avait occupé les théâtreux grenoblois pendant au moins un an : la volonté de la municipalité de confier les clés du Théâtre 145 et du Théâtre de poche (ex Théâtre de création) à un collectif d'artistes locaux. Après moult rebondissements dignes d'une série à suspens, le Tricycle a inauguré son nouveau pôle théâtral en septembre. Mais toujours en pleins balbutiements, l'équipe aux commandes peine encore à imposer sa patte, malgré un projet ambitieux – « requestionner la production et le soutien à la création » à Grenoble (et environs). Affaire à suivre, notamment avec le dévoilement de la programmation du prochain semestre.
L'award du lieu qui aurait aimé se chercher : Le Fitzcarraldo
Jean-Cyril Vadi et Gilles Déotto avaient vu grand : en octobre dernier, ils avaient pris possession des locaux de l'ancien Théâtre coccinelle, quartier de l'Estacade, pour créer un « lieu atypique de formation et de spectacles » ; avec une semaine d'inauguration parrainée par Jean-Claude Gallotta lui-même. Mais les problèmes financiers, liés à d'autres de voisinage, ainsi que le paysage grenoblois déjà chargé en lieux de la sorte, ont eu raison de leur Fitzcarraldo. Dommage, car il était sympa quand même cet endroit.
L'award du lieu qui s'est trouvé : L'Amphithéâtre
Après un an et demi aux commandes de l'Amphithéâtre de Pont-de-Claix, on peut dresser un premier bilan : la nouvelle directrice Emmanuelle Bibard est arrivée à offrir une véritable identité à sa salle, en prenant une direction diamétralement opposée à celle déjà très marquée de son prédécesseur Michel Belletante. Entre ses mains, l'Amphi devient une scène innovante et audacieuse qui a largement de quoi rivaliser avec ses grandes sœurs de l'agglo.