De Marie-Castille Mention-Schaar (Fr, 1h35) avec Esther Comar, Martin Cannavo...
Ce navet improbable, écœurant et antipathique, pose beaucoup de questions : y a-t-il en France des gens qui pensent qu'on peut réussir un film avec de simples qualités techniques (la «réalisation», fléau d'un cinéma qui a gagné en professionnalisme ce qu'il a perdu en rapport viscéral à la forme cinématographique) ? Qu'écrire des dialogues où les personnages s'appellent toutes les deux secondes par leur prénom sonnera naturel aux oreilles des spectateurs ? Que raconter ses petits chagrins autobiographiques suffit à en faire un sujet intéressant ? Que choisir des acteurs à la cinégénie indéniable va ensuite les transformer en autre chose que de médiocres comédiens de sitcom ? Que faire des chromos ridicules sur de la musique pop va produire de l'émotion ? Que montrer sans complexe des gens beaux et riches (un appart et deux maisons pour la famille de Sarah, rien que ça !) chougner sur leurs petits bobos au cœur ne sera pas une provocation idéologique planquée derrière de l'eau-de-rose adolescente ? Visiblement oui, puisque le film existe. Honte à ceux qui l'ont permis ! CC