American Pie 4

De Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg (ÉU, 1h53) avec Jason Biggs, Sean William Scott, Chris Klein...

Que sont devenus Jim, Kevin, Fin, Oz et Steve ? Ou plutôt, que deviennent Jason Biggs, Thomas Ian Nicholas, Eddie Kaye Thomas, Chris Klein et Sean William Scott ? C'est un peu la question que se pose American Pie 4, nouvel épisode et suite officielle de la saga potache des années 2000 (après divers spin off tombés très bas). La réponse est forcément raide si on regarde son casting rassemblé sur le prétexte de la réunion d'anciens élèves. D'autant plus quand le film se fait la vitrine de leurs échecs avec sa morale de la lose. Tous ou presque sur des voies de garage (moins l'insupportable Sean William Scott), les acteurs reprennent ironiquement leurs personnages à des stades où eux aussi doivent faire le bilan, plutôt raté, de leur vie depuis la fac. Sexe, amour, famille, boulot, chacun a ses raisons de regarder en arrière, le film prétextant un bref retour à l'adolescence pour mieux raviver les plaies du présent. Si les premiers épisodes se demandaient comment devenir adulte, American Pie 4 dresse un constat du «venez comme vous êtes» qui fait peine à voir. À vouloir balayer l'hypocrisie, les faux semblants et les quêtes illusoires par l'acceptation de soi (on a un peu tout raté, mais c'est pas grave), le film d'Hurwitz et Schlossberg finit par se vautrer dans une double perspective où la seconde chance valide simultanément la médiocrité de chacun. Mais la vérité, c'est que tout ça n'est aussi qu'un alibi à ressortir les vieilles blagues scato-sperme, et là, ça suffit. Jérôme Dittmar

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