La Petite Venise

D’Andrea Segre (Ita-fr, 1h38) avec Zhao Tao, Rade Serbedzija…

Il est visiblement des gens sur cette planète qui pensent encore que la justesse et l’humanisme peuvent tenir lieu de projet de cinéma. Ainsi d’Andrea Segre, dont La Petite Venise ressemble à une caricature de film d’auteur. On y voit Shun Li, jeune Chinoise sans papier, obligée par son «protecteur» à reprendre un café sur les bords de la lagune essentiellement fréquenté par des vieux marins plutôt hostiles envers les étrangers. Pour elle, l’enjeu est de faire venir en Italie son jeune garçon resté en Chine. Bepi, pêcheur un peu poète, se lie d’amitié avec Shun Li, malgré le regard réprobateur de ses collègues. Le film conjugue alors sensibilité de la mise en scène et délicatesse des sentiments, dans un pléonasme rasoir visuellement qui consiste par exemple à filmer la brume au-dessus de l’eau et les silhouettes des marins à l’horizon avec petite musique afférente pour lier la sauce. Segre clame haut et fort sa sincérité, mais c’est plutôt un sentiment de formatage qui se dégage de La Petite Venise.

Christophe Chabert

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