Mardi 15 janvier 2019 Figure incontournable et défenseur infatigable des musiques électroniques en France, le fameux DJ sera samedi 19 janvier à la Belle électrique. À guichets fermés, forcément.
Devant la (réjouissante) démultiplication des soirées organisées à Grenoble, mais également le (moins réjouissant) formatage de la plupart d’entre elles, on a préféré se focaliser ce mois-ci sur deux évènements qui nous semblent incontournables : la 8e édition du festival Electrochoc, et la venue du Hollandais Aroy Dee au Bar MC2… Damien Grimbert
Électrochoc
Pour sa 8eédition, le festival ElectroChoc, organisé par les Abattoirs de Bourgoin-Jallieu frappe fort, très fort. Avec un volet art numérique de plus en plus développé d’une part, mais surtout une programmation musicale, certes un peu datée au goût de certains, mais néanmoins aussi variée qu’irréprochable. Cette année, les fans de turntablism et d’abstract hip-hop seront ainsi à la fête, avec la venue de plusieurs vétérans du genre, comme le fondateur du label Ninja Tune Matt Black de Coldcut, le Français DJ Cam, ou encore, dans un registre désormais plus orienté live, le collectif britannique The Herbaliser.
À leurs côtés, il faudra également compter avec le bricoleur californien surdoué Daedelus, toujours aussi avide d’explorations sonores, ou encore le Japonais DJ Kentaro (photo), star incontestée des platines évoluant ces derniers temps vers un son de plus en plus dancefloor. Impossible enfin de ne pas mentionner le légendaire trio new-yorkais Antipop Consortium, dont le hip-hop avant-gardiste n’a rien perdu de sa saveur avec les années, ou encore la détonnante Anglaise aux influences métissées Ebony Bones (photo), qui pourrait bien nous réserver quelques surprises…
Les nostalgiques des années 80 devraient également trouver leur bonheur cette année, avec la venue de deux ténors du genre, les héros français de la coldwave Kas Product et l’iconoclaste Martin Rev, fondateur de la formation culte Suicide aux côtés d’Alan Vega en… 1979. Mais aussi le retour sur les devants de la scène de Black Strobe, dont on connaît l’attachement profond pour les sonorités de cette décennie. On terminera enfin ce (partiel) tour d’horizon avec le génial pionnier de la musique électro-acoustique Pierre Henry, venu nous présenter Pulsations, une création inédite en partenariat avec les Détours de Babel… Irréprochable, on vous dit !
Festival Electrochoc, du samedi 6 au samedi 20 avril, aux Abattoirs (Bourgoin-Jallieu)
Aroy Dee
En marge de la tonitruante dutch house d’Afrojack, Laidback Luke, Chuckie et consorts, la scène électronique hollandaise abrite également depuis de nombreuses années un pan bien plus subtil et envoûtant… On pense bien sûr à toute la fascinante scène de La Haye (Unit Moebius, I-F, Legowelt…) en activité depuis le début des années 90, au mythique label Rush Hour, mais également à des artistes un peu moins connus comme Aroy Dee, boss du label M.O.S Recordings d’Amsterdam, qui viendra nous rendre visite samedi 6 avril dans le cadre de la soirée Opak Party.
Si l’incroyable versatilité de cette scène, influencée aussi bien par la techno de Detroit, la house de Chicago et les sonorités acid que l’italo-disco et la dark wave joue bien évidemment un rôle dans son attrait, elle ne suffit pourtant pas à expliquer son caractère incroyablement addictif. Porteuse d’ambiances troubles, de rythmiques deep et hypnotiques et de mélodies oniriques, l’école hollandaise possède tout simplement une touche unique en son genre, qui la fait immédiatement sortir du lot. Ce que devrait démontrer avec brio, on n’en doute pas une seconde, le DJ-set d’Aroy Dee lors de la soirée de samedi…
Opak Party avec Aroy Dee, W&F et Space Jockey, samedi 6 avril au Bar MC2
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