Poursuivant sa fructueuse politique de mise en avant de nouvelles (micro-)scènes artistiques, le centre d'art Spacejunk s'intéresse avec sa nouvelle exposition The New Romantics à plusieurs artistes installés aux États-Unis réunis par un même amour de la peinture à l'huile, et des influences esthétiques empruntant, comme le nom de l'exposition l'indique, aux grands maîtres du romantisme pictural européen du XIXe.
Si l'impression première laissée par les œuvres de Nicola Verlato, Martin Wittfooth, Billy Norrby et Jérôme Romain (photo) est évidemment liée à leur caractère majestueux et à leur incroyable exécution, on réalise cependant très vite que ces derniers s'inscrivent, en dignes héritiers de la mouvance pop surréaliste, dans un système de références tout ce qu'il y a de plus contemporain.
On distingue ainsi chez Bill Norrby et Jérôme Romain des ambiances très cinématographiques, qui empruntent aux films noirs, à l'Amérique profonde et aux séries B horrifiques pour le premier, et aux atmosphères pavillonnaires inquiétantes de tout un pan du cinéma américain pour le second.
Plus jeune du lot, Martin Wittfooth évolue quant à lui dans des univers fantasy post-apocalyptiques aux préoccupations écologistes lourdement appuyées, tandis que Nicola Verlato (photo), figure de proue du mouvement, oscille sans cesse entre onirisme et hyperréalisme de manière assez troublante...
Damien Grimbert
The New Romantics
jusqu'au samedi 11 mai à Spacejunk