De Dan Mazer (Ang-Fr, 1h37) avec Rose Byrne, Rafe Spall, Anna Faris...
Dépositaire historique du genre, le studio Working title signe sans doute le crépuscule de la comédie romantique anglaise, en la faisant s'acoquiner dangereusement avec le trash à l'américaine, ici prétexte à une série de sketchs interminables de vulgarité. L'embarras se fait sentir très vite face à ce catalogue peu ragoûtant de clichés sur la vie d'un couple mal assorti dont l'union semble vouée à l'échec dès le départ.
Aussi rance et démago que les pièces de café-théâtre avec les mots «hommes», «femmes», «couple» et «sexe» dans leur titre, Mariage à l'anglaise ne fait que rire de ses personnages, jamais avec eux, chargeant la mule du stéréotype, notamment quand il s'agit de se gausser des prolos et des pauvres, qui bien entendu finiront ensemble, les riches se retrouvant autour de leurs valeurs communes. Au milieu de cette tambouille antipathique, seule la lumineuse Anna Faris affiche une distance bienvenue, loin des rôles de ravissantes idiotes qui l'ont fait connaître.
Christophe Chabert